- 11 nov. 2020, 17:14
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Notre dernière rencontre avec David nous avait apporté énormément d’émotions, de sensations nouvelles, physiques et psychologiques. Le débriefing qui s’en est suivi dura bien quelques jours, chaque image qui nous revenait était un nouveau sujet que l’on prenait plaisir à développer, était aussi pour nous une source d’excitation qui rendit pas mal de moments encore plus intenses. Nous étions sur notre petit nuage, à divers degrés. Il fallait qu’on le revoit et rapidement nos textos échangés allaient en ce sens.
Lors de notre précédente soirée qui était délicieusement parfaite, je n’avais pas pu savourer à sa juste valeur les visions qui m’étaient offertes : à trop imaginer les scènes avant de les vivre, j’avais fait disparaître de mon esprit un peu de la folie pourtant bien présente. Les journées qui ont suivi ont paradoxalement été presque plus excitantes que la soirée elle-même pour moi. Je n’avais qu’à penser quelques secondes au spectacle que ma femme et son amant m’avait offert pour me mettre à bander. Je me rends compte aussi qu’à trop vouloir prévoir les choses, j’avais mis une pression bien trop lourde à porter pour ma femme. Elle aurait pu y perdre sa spontanéité et aussi son plaisir. Je ne voulais donc pas renouveler les mêmes erreurs, mais là encore entre vouloir et pouvoir il y a un fossé bien trop large pour moi.
Après avoir trouvé un créneau de disponibilités commune, David était donc convié à passer la nuit chez nous, un match retour en somme. Au fur et à mesure que les jours nous rapprochaient de cette soirée, mon esprit s’échappait encore dans des fantasmes fous. Cela me mettait dans une excitation folle que ma femme peinait à combler. Je lui faisais part de quelques bribes de mes pensées, j’en partageais aussi avec David. En diluant un peu les informations à chacun d’eux, j’espérais ne pas les submerger.
Les cinq derniers jours, la passion de notre amour n’a jamais été aussi puissante. J’avais ce besoin de profiter de chaque secondes d’elle pour mieux pouvoir la « confier » ensuite. La journée du mardi arriva, ça y est nous y étions. Et finalement nous étions beaucoup moins accablés par la pression que ce que nous ne l’imaginions. Anna bossait normalement quant à moi, je terminais tranquillement de préparer notre petit repas léger du soir. Je savais que ma femme avait sa tenue en tête pour la soirée, mais elle voulait que ce soit aussi une surprise pour moi, et je me languissais de la découvrir sûrement très sexy. C’est vers 17h, quand nous sommes montés prendre la douche que ma femme a commencé à prendre conscience de ce qui l’attendait. Je voyais son comportement doucement changer, elle rentrait peu à peu dans son rôle et me faisait rentrer encore plus dans le mien. Ce soir je ne serai plus son homme, mais j’aurai la plus belle place pour les regarder. Une fois la douche prise, je devais la laisser se préparer pour ne la revoir que quand elle l’aurait décidé. L’impatience prenait place, les premières émotions aussi. C’est la frustration de la sentir se faire belle pour un autre sans que je ne puisse ni l’influencer ni la guider.
Une demi-heure avant l’arrivée de son amant, elle me rejoignit enfin, elle était sublime, une tenue sans équivoque qui la rendait irrésistiblement bandante. Je voulais vivre des émotions fortes ce soir, je sentais que j’allais être servi. Je voulais pousser chaque sensation de mon corps à leur paroxysme. La frustration, la jalousie, l’admiration, l’envie, le désir, l’excitation tout y passerait mais je ne pouvais imaginer à quelle intensité encore. Il arriva à l’heure annoncée par son GPS, et j’ouvris la porte pour l’accueillir.