- 21 sept. 2018, 11:59
#2212214
- LA GRANGE -
La journée avait été très chaude. Ils avaient attendu la fraîcheur toute la soirée, en vain. Même une fois la maison endormie, impossible de trouver le sommeil, tous leurs sens étant à l'affût du plus discret courant d'air.
La Nymphette proposa d'aller se réfugier dans la grange aux murs épais, pour y trouver un semblant de bien-être. Il fallut traverser la cour sans faire trop de bruit en marchant sur les graviers. La nuit déjà très noire leur permit d'admirer le tapis d'étoiles silencieuses, donnant un caractère sacré à leur voyage.
Une fois dans la grange, on chercha la lumière pour éviter divers obstacles. Chacun explora ses environs à tâton, les mains se promenant parfois ailleurs que sur les murs. Mais on finit par mettre un peu de clarté dans ce lieu étrange.
De vieux fauteuils fatigués, une table à réparer, un billard, une bibliothèque aux livres jaunis, et surtout beaucoup de poussière donnant un air irréel à l'ensemble. On aurait pu croire un décor de théâtre où se jouerait une pièce mélancolique.
La fraîcheur espérée était discrète mais bien là, à condition de ne pas trop s'agiter. Mais que faire dans un endroit pareil ? Trop tard pour se lancer dans une partie de billard; la Nymphette suggéra de feuilleter quelques livres pour faire venir le sommeil. Elle se dirigea vers la bibliothèque, laissant planer dans son sillage une odeur mêlée de raffinement et d'animalité. Son amant la regarda s'éloigner en devinant les courbes de ses hanches sous sa robe de nuit.
Elle commença à sortir quelques livres, peu intéressants, mais cela l'occupait. Pas un bruit ne venait troubler cette atmosphère presque religieuse. Seul les pas de son amant résonnèrent, et avant qu'elle n'eut le temps d'en prendre conscience, il était derrière elle et lui embrassait doucement la nuque. Elle prit le temps de savourer ce moment, sans bouger, sans presque respirer.
Elle finit par refermer son livre ennuyeux, et tout en restant de dos, se rapprocha de son amant pour sentir son torse. Elle releva les bras pour passer les doigts dans ses cheveux, tandis qu'il baissait les siens pour venir caresser fermement sa poitrine. Tous ces gestes se faisaient avec une économie de moyens pour ne pas troubler le silence et éviter toute chaleur excessive. Une retenue délicieuse qui fit monter rapidement le désir. La Nymphette sentit très vite sur ses reins le sexe durci de son amant, et presque immédiatement perçu un flot humide s'échapper de ses lèvres gonflées de désir.
La robe de nuit devint insupportable et dans un mouvement rapide, la Nymphette s'en débarassa pour s'offrir nue aux caresses de son amant. Le ballet des mains put continuer en tout liberté. Les odeurs de leurs corps s'exhalaient, comme celles du blé au coucher du soleil, âcre et fruité à la fois, terrestre, charnel. Les mouvements se faisaient plus vifs, plus pressants, leurs respirations plus bruyantes.
Comme souvent dans leurs ébats, la Nymphette eut soudain une envie, précise, irrépressible, il fallait la mettre à exécution. Elle se retourna, ôta sa culotte, seul vêtement qu'il lui restait, prit un coussin qui traînait et le déposa à ses pieds. Elle lui fit comprendre qu'il devait s'agenouiller dessus, puis elle écarta légèrement les jambes et approcha son sexe dégoulinant de la bouche de son amant.
Il commença par des coups de langue mesurés, un peu partout sur son sexe pour que la Nymphette s'impatiente un peu. Il sentait ses doigts crispés dans ses cheveux, signe de l'agacement de sa Belle. Il savait jusqu'où il pouvait aller dans cette torture, et le moment venu, il écarta les lèvres humides et enfonça sa langue dans son vagin, pour y récolter le miel abondant. La Nymphette ne put retenir un gémissement qui leur apparut comme un cri dans le silence.
Les baisers se poursuivirent pendant de longues minutes, accompagnés de caresses sur ses seins pour accroître encore un peu plus le plaisir. Leurs corps ne faisaient qu'un, leurs peaux claires émettant une luminosité singulière dans cette grange poussièreuse et peu éclairée.
Il fallait maintenant unir leurs corps un peu plus encore. La Nymphette vit une ancienne table de cuisine dans un coin de la pièce. Elle y déposa le coussin et s'assit au bord, écartant les cuisses, offrant son sexe rougi de désir à son amant. Comment résister à cet appel charnel et si féminin. Il s'approcha d'elle, libéra son sexe tendu et la pénétra de tout son long sans une pause, jusqu'à atteindre le fond de sa grotte.
S'en suivirent de nombreux va-et-vient, qui faisaient chanceler la table d'un autre âge. Mais leur installation tint bon, jusqu'au plaisir ultime qui réunit les deux amants enlacés. Un petit mulot traversa la pièce, sans doute dérangé par le tumulte.
Le calme revenu, il fallut refaire le voyage à l'envers, revenir dans la maison endormie, et sombrer dans un sommeil apaisé en se disant qu'il faisait tout de même très chaud ce soir-là...
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