- 12 juil. 2018, 15:05
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Clara s'est lâchée maintenant. Je peux poster maintenant mon ressenti des jours qui ont précédé, ce que j'avais gardé pour moi pour ne pas ajouter de la pression à mon Amour qui s’apprêtait à franchir le mur du son...
L'attente,
Une semaine, c'est ce qui nous sépare d'un moment attendu, celui du grand saut vers la libération de Clara, vers ce que j'ai toujours voulu depuis que je la connais.
Elle va donc rencontrer J. mardi prochain pour concrétiser enfin ce printemps érotique, ponctué de nouvelles sensations et de révélations, augmenté par l'amour, la tendresse et la complicité.
Nous ne sommes plus vraiment les mêmes, nous avons grandi et notre couple a grandi, notre bonheur d'être ensemble a grandi. Pour rien au monde je ne ferais machine arrière, cette Clara libre et forte, celle Clara épanouie, curieuse, séduisante, affirmée et généreuse me rend comblé et pleinement heureux.
A l'aube d'être cocu, je n'ai jamais autant attiré les regards, je ne me suis jamais senti aussi puissant et à ma place. Je n'ai jamais eu autant confiance en quelqu'un qui me prouve tous les jours à quel point elle en est digne !
2 jours nous séparent du grand moment,
Mardi soir, certainement, la fusée Clara prendra son envol, il lui faudra s'affranchir de la pesanteur des craintes, des angoisses de mal faire, de tout casser entre nous, d'aller trop loin, de ne pas assumer, que mon regard sur elle change, que son regard sur moi change, qu'on s'aime moins, qu'on ne s'aime plus... Il faudra s'affranchir de toutes ces angoisses qui tournent également dans mon esprit malade d'attendre.
J'attends, sans la certitude que ce que j'attends se produise, ni que ce soit à la hauteur de mes espérances. J'attends et c'est interminable, j'aurais tant voulu que tout s'enchaine vite, qu'on passe le cap une bonne fois pour toute, dans l'action et non dans la réflexion. Je trouve injuste que le sort m'oblige à gamberger pendant ces 10 jours. J'ai bien le temps d'observer Clara le désirer, se fermer peu à peu à moi, comme paralysée. Je la vois attendre avec impatience mais aussi beaucoup d'appréhensions. Les miennes sont logiques, j'ai peur évidemment de ne plus lui plaire après, de perdre tout mon charme, peur de la comparaison, peur qu'elle n'assume pas, ou qu'elle soit traumatisée et m'en veuille pour le restant de nos jours.
Et moi qui lui ai confié très vite, peu après notre rencontre, il y a 11 ans, que j'avais ce fantasme, moi qui ai toujours remis ça sur le tapis, sans insister trop mais sans oublier jamais, moi qui ai tant œuvré pour que ça arrive, vais-je être à la hauteur de la situation ?
Si je panique, si je craque, si je fais une crise de jalousie, si je ne supporte pas, si si si ... Autant de "si" qui ne seraient pas venus si je n'avais pas eu à attendre si longtemps... Je suis maudit d'avoir à attendre et me répéter en boucle que je redoute tellement le moment où ils vont partir tous les deux, me laissant à mes propres angoisses pour mieux se lâcher.
Mon coeur panique, mon cerveau prend le relais pour rationaliser, mais ... que m'arrive-t-il ? je lui ai laissé tout contrôle et je panique. Je vais la perdre, il reste quelques heures avant que l'irréversible saut dans le vide ait lieu...
Je sais pourtant depuis la première rencontre autour d'un verre que la présence de J. me rassurera, que ce n'est que l'attente qui m'est insupportable. Ne pas envoyer de mauvaises ondes à Clara, ne pas lui laisser penser que j'ai peur de la perdre...
Prendre sur soi, comme je prendrai sur moi lorsqu'ils m'auront laissé pour une éternité, seul parmi des gens qui ignorent tout de ce que je peux ressentir. Je me sens seul, incompris et pourtant, pourtant j'ai hâte d'y être.
Je me masturbe autant que mon corps me l'autorise pour me rassurer, pour me focaliser sur le sexe, pour me soulager, pour montrer mon envie, pour tuer le temps...
mardi 10 juillet (écrit le lendemain)
Clara passe me chercher à mon bureau, nous avons prévu de partir à 18h00 maximum pour Paris. Waze nous indique d'abord une heure de route, puis le trafic augmente, les mises à jour de l'heure d'arrivée sont fréquentes, je conduis avec une boule au ventre, je suis à la limite de craquer face à tant d'adversité, Clara me parle, me rassure, me dit que ce n'est pas grave si on est en retard. Je flippe de ne pas pouvoir les rejoindre dans la chambre, je flippe de ne pas arriver, puis, après 2 heures de route, je flippe d'arriver. Je flippe de renrter dans l'hôtel, je flippe qu'il y ait un problème avec la réservation, je flippe qu'il ne vienne pas. Et j'ai peur de ne pas me contrôler lorsqu'il faudra les laisser à 2, enfin plutôt qu'ils me laissent seul. Finalement, après 2 heures de trajet, nous arrivons dans la chambre, Clara est tellement détendue, elle se prépare, joyeuse, mutine et excitée, pendant que je meurs d'angoisse.
Nous descendons l'attendre au bar de l'hôtel, je choisis une table loin du match, je ne veux pas être perturbé avec ça, je ne veux pas perturber Clara... Il annonce qu'il aura du retard, je me dis qu'au moins, ce n'est pas un lapin. Il envoie un deuxième sms à Clara, je sors du métro, j'arrive. A ce moment là je panique encore plus, j'ai envie de m'enfuir, de tout oublier. Clara a envie de profiter de ce moment avec moi, le calme avant la tempête, mais nous ne pouvons pas, interrompu par les serveuses qui ne comprennent rien, puis par J., qui est finalement déjà là, souriant, détendu.
A ce moment, là, instantanément, je me sens léger, je m'empresse d'aller lui commander une boisson afin qu'il profite de dire bonjour à Clara tranquillement. Je ne tiens pas en place, je reste deux minutes avec eux et je pars fumer une cigarette pour tester pendant 5 minutes ma capacité à être loin de l'action, hors jeu... Je découvre à ce moment là, un plaisir rare et profond, je n'ai aucun contrôle de la situation, je subis et je m'adapte, elle m'est inaccessible, elle n'a d'yeux que pour lui et, ça y est, je bande, j'ai le sourire, j'ai envie de les accompagner dans la chambre, j'ai envie d'être cocu...
... la suite dans un post tout beau, tout neuf, tout candau !!
« On a deux vies. La deuxième commence le jour où on réalise qu'on en a juste une. »