- 02 août 2017, 09:44
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Bonjour à tous les deux,
Je ne poste jamais sur le forum mais votre histoire me fait penser à la mienne et il me semble que partager mon expérience pourra vous intéresser.
Je suis en couple depuis une dizaine d'année avec une charmante femme et il nous a fallu 5 ans (environ) de discussions, d'inscription sur des sites qui ne donnaient pas grand chose. Mlle était d'accord sur le principe, excitée par des scénarios dans des moments intimes mais, en pratique, faisait tout pour qu'il ne se passe rien. Ou plus exactement ne faisait rien, en étant d'accord sur le principe, et il ne se passait rien.
Et puis, il y a à peu près un an, elle a enchaîné des problèmes d'ordre gynécologique et nous n'avons quasiment pas eu de relations sexuelles pendant 6 mois. Autant vous dire que je n'en pouvais plus. Cela me fait un peu penser à ta situation Gilles.
Nous avons fini par avoir une grande conversation au sujet de notre sexualité dans laquelle nous avons mis un certain nombre de choses au point. Je n'ai pas forcément été très agréable à son égard et j'ai fait savoir que je n'avais pas l'intention de passer ma vie en étant insatisfait sexuellement, en précisant bien que je ne parlais pas du candaulisme, et que j'attendais de sa part des efforts. Je ne me souviens plus de tous les détails de notre conversation mais je lui parlais sexualité de couple et elle me répondait que je la pressais trop au sujet de la pratique du candaulisme. Et c'est vrai que je ne comprenais pas pourquoi il ne se passait rien alors qu'elle avait tant de plaisir à y prendre. Bref, nous parlions de deux choses différentes (mais liées) et il a fallu dénouer les liens entre notre sexualité à deux et le souhait de pratiquer à trois. De mon côté, je lui reprochais d'être un peu passive pour tout et de me laisser l'initiative de notre sexualité (rapport sexuels, fellation et... candaulisme) et que ça me mettait dans une position désagréable de quémandeur et que j'avais également besoin de me sentir désiré. À ton instar, elle ne communique pas beaucoup sur ses envies (mais on pourrait disserter de l'éducation de la gente féminine que ça ne ferait pas avancer le schmilblick).
Nous avons admis tous les deux que la vie quotidienne (travail, amis à recevoir, familles, etc.) était un frein à notre sexualité et avons décidé que, un soir par semaine, l'un de nous deux devait surprendre l'autre sexuellement. Notre sexualité, sans être exubérante, est redevenue satisfaisante.
À la fin de l'année (en juin), avec la diminution de l'activité professionnelle, nous avons décidé de nous inscrire à nouveau sur un site de rencontre et sommes passés à l'acte deux fois (la première a été excellente, la seconde plus mitigée). Je tire quelques conclusions de notre parcours :
- il est indispensable que le couple soit en phase. Dans le cas de Gilles (je crois), le fait qu'il ne se passe plus grand chose sous la couette me fait tiquer. Je crois que votre priorité doit être de retrouver une vie sexuelle épanouissante à deux (de la désirer pour elle-même).
- pour que Mlle accepte de passer à l'acte, il a fallu que mon rapport au candaulisme change. Pour filer la métaphore culinaire, il a fallu que ma vision du candaulisme passe de plat principal à cerise sur le gateau (c'est-à-dire extrêmement agréable mais pas indispensable).
- enfin, avec le recul, je ne sais pas si j'étais prêt et si nous étions prêts à cette pratique avant. Je pense que ma compagne le sentait. Sa réticence nous a peut-être évité d'aller droit dans le mur.
Ensuite, je crois qu'il est indispensable de vouloir commencer doucement, sans la presser, en écoutant ses envies et en lui apportant l'assurance qu'elles seront respectées. Il est également indispensable d'écouter les siennes et de savoir les analyser. Notre seconde expérience plus mitigée est liée à cela : nous sommes partis sur un scénario excitant et en pratique, il ne m'a pas excité et je ne suis pas rentré dedans. J'ai eu du plaisir à la voir prendre du plaisir mais je n'éprouvais pas de désir. Pendant l'acte, il est difficile de communiquer à deux et de comprendre les réactions de l'autre : ma compagne s'inquiétait de savoir comment je le vivais (bon, je pense qu'elle a eu beaucoup plus de plaisir qu'elle ne veut bien me l'avouer mais je la remercie de préserver cette petite chose fragile qu'est mon ego ;-) ), j'étais incapable d'avoir une érection (vous savez, cette logique de il faut absolument que je bande et donc, bien entendu, cela ne fonctionnait et mon ego en a pris un coup) et je m'inquiétais des réactions de ma chère et tendre par rapport à cela et l'amant tenait trop à prouver son endurance. Le bilan de cette seconde expérience est plutôt neutre : agréable par certains côtés, désagréables par d'autres. Cela ne met pas en difficulté notre couple, ne remet pas en cause notre envie de pratiquer le candaulisme mais nous avons décidé d'attendre un peu histoire de laisser cette expérience décanter, de mieux définir des moyens de communication entre nous et de mieux définir ce qui nous excite ! Moralité, la pratique n'est pas sans risque et il est indispensable de faire attention à vous.
Voilà, pardon d'avoir raconté ma vie mais il m'a semblé que notre maigre expérience pourrait vous intéresser (et puis ça m'a fait du bien).