- 28 oct. 2011, 11:47
#825036
J'inaugure ce nouvel espace, "réservé" aux femmes (et aux hommes qui leur répondent)...
Le candaulisme : prédisposition d’un être ou vérité ontologique ? Je prends souvent en exemple les référents qui modèlent non seulement les relations de travail entre les hommes, mais déterminent également leur identité individuelle : la force, la virilité, la conquête, la domination. Sans vouloir faire de prosélytisme, je ne suis pas loin de penser (pensée qui rejoint celle de mon mari) que si les hommes ont inventé le monde tel qu’il est, c’est pour se garder de cette inclination qui les voue à vénérer une femme au-delà de la raison. Comme si l’Histoire, dans ses constructions et dans ses divertissements, n’avait été qu’un long effort pour soustraire l’homme à cet amour dévorant. À cette dilapidation de soi, dénuée de toute économie. À ce legs d’énergie improductif (donc suspect). C’est peut-être là toute la puissance de la femme : beauté « inépuisable », donnée sans mérite, qui n’offre d’autre choix à l’homme qu’une confrontation inégale, perdue d’avance, dans l’échange amoureux. C’est le tout englouti par le peu. Le profond épuisé par le futile. La force brute éclipsée par une simple minijupe. Les femmes ne sont pas des humains comme les autres.
Je suis de celles qui pensent que nous avons en nous un potentiel infini d'amour et que celui que l'on éprouve pour la personne avec qui l'on vit ne perd rien à rayonner vers plusieurs partenaires. Au contraire même, puisque ces amours mutuels s'enrichissent les uns les autres. Sans doute cela va paraître étrange à plus d’un, mais je pourrais dire que j’ai commencé à tromper mon mari au nom du même amour qui m'incline à lui rester fidèle.
Les relations que je vis en dehors de mon mariage, parfois passagères, parfois fidèles, peuvent s’apparenter à du libertinage. De l’extérieur seulement. D’une part, parce que leur véritable richesse est de pouvoir être vécu conjointement à la relation, essentielle, que je vis avec mon mari. D’autre part, parce que je ne conçois pas ces aventures sans une forme de connivence qui dépasse la seule relation sexuelle. C’est, à chaque fois, une forme d’amour.
La jalousie ou la souffrance de mon mari ? J’ai assoupli, avec le temps, ses facultés de tolérance. Par amour pour moi et au nom de mon plaisir, il accepte que je profite librement des témoignages de désir et d’amour des hommes. L’inverse, en revanche, n’est pas vrai : la jalousie - la mienne cette fois-ci - m’empêche de lui octroyer les droits dont je profite ! Ce dont il ne souffre pas, la liberté qu’il m’accorde n’étant pas pour lui un échange de bons procédés : ses convictions rejoignent les miennes et il considère cette liberté comme un privilège ontologique donné aux femmes. De surcroît, la fascination que j’exerce sur lui constitue, je le cite, son « tout ». De fait, j’ai fait de cette liberté la mienne et aujourd’hui, ce n’est plus lui qui me l’octroie, c’est moi qui la gouverne !
Tout ce que nous vivons s’en trouve intensifié : son amour pour moi, mon amour pour lui, mes relations avec mes amants, et même la vie quotidienne qui est tout… sauf quotidienne !
Cela dit, tout n'a pas toujours été aussi évident pour moi et, par deux fois dans le passé, mes relations avec mes amants ont pris une tournure amoureuse qui a "débordé" et mis à l'épreuve notre couple. Nous ne sommes plus des enfants et le fait que nous soyons toujours ensemble est en soi la preuve du « ciment » qui nous lie.
Lui et moi avons converti en actes, chacun d’une façon différente, nos envies, nos convictions et nos béances.
Le candaulisme : prédisposition d’un être ou vérité ontologique ? Je prends souvent en exemple les référents qui modèlent non seulement les relations de travail entre les hommes, mais déterminent également leur identité individuelle : la force, la virilité, la conquête, la domination. Sans vouloir faire de prosélytisme, je ne suis pas loin de penser (pensée qui rejoint celle de mon mari) que si les hommes ont inventé le monde tel qu’il est, c’est pour se garder de cette inclination qui les voue à vénérer une femme au-delà de la raison. Comme si l’Histoire, dans ses constructions et dans ses divertissements, n’avait été qu’un long effort pour soustraire l’homme à cet amour dévorant. À cette dilapidation de soi, dénuée de toute économie. À ce legs d’énergie improductif (donc suspect). C’est peut-être là toute la puissance de la femme : beauté « inépuisable », donnée sans mérite, qui n’offre d’autre choix à l’homme qu’une confrontation inégale, perdue d’avance, dans l’échange amoureux. C’est le tout englouti par le peu. Le profond épuisé par le futile. La force brute éclipsée par une simple minijupe. Les femmes ne sont pas des humains comme les autres.
Je suis de celles qui pensent que nous avons en nous un potentiel infini d'amour et que celui que l'on éprouve pour la personne avec qui l'on vit ne perd rien à rayonner vers plusieurs partenaires. Au contraire même, puisque ces amours mutuels s'enrichissent les uns les autres. Sans doute cela va paraître étrange à plus d’un, mais je pourrais dire que j’ai commencé à tromper mon mari au nom du même amour qui m'incline à lui rester fidèle.
Les relations que je vis en dehors de mon mariage, parfois passagères, parfois fidèles, peuvent s’apparenter à du libertinage. De l’extérieur seulement. D’une part, parce que leur véritable richesse est de pouvoir être vécu conjointement à la relation, essentielle, que je vis avec mon mari. D’autre part, parce que je ne conçois pas ces aventures sans une forme de connivence qui dépasse la seule relation sexuelle. C’est, à chaque fois, une forme d’amour.
La jalousie ou la souffrance de mon mari ? J’ai assoupli, avec le temps, ses facultés de tolérance. Par amour pour moi et au nom de mon plaisir, il accepte que je profite librement des témoignages de désir et d’amour des hommes. L’inverse, en revanche, n’est pas vrai : la jalousie - la mienne cette fois-ci - m’empêche de lui octroyer les droits dont je profite ! Ce dont il ne souffre pas, la liberté qu’il m’accorde n’étant pas pour lui un échange de bons procédés : ses convictions rejoignent les miennes et il considère cette liberté comme un privilège ontologique donné aux femmes. De surcroît, la fascination que j’exerce sur lui constitue, je le cite, son « tout ». De fait, j’ai fait de cette liberté la mienne et aujourd’hui, ce n’est plus lui qui me l’octroie, c’est moi qui la gouverne !
Tout ce que nous vivons s’en trouve intensifié : son amour pour moi, mon amour pour lui, mes relations avec mes amants, et même la vie quotidienne qui est tout… sauf quotidienne !
Cela dit, tout n'a pas toujours été aussi évident pour moi et, par deux fois dans le passé, mes relations avec mes amants ont pris une tournure amoureuse qui a "débordé" et mis à l'épreuve notre couple. Nous ne sommes plus des enfants et le fait que nous soyons toujours ensemble est en soi la preuve du « ciment » qui nous lie.
Lui et moi avons converti en actes, chacun d’une façon différente, nos envies, nos convictions et nos béances.