- 04 sept. 2011, 19:13
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En dehors de toutes les raisons évoquées, souvent justes, il est évident que l'âge aide aussi à se délivrer du regard de l'autre... et d'une certaine culpabilité qui pèse lourdement sur la vie des femmes (la fameuse trilogie : un homme, une maison, une vie). J'ai la quarantaine et suis, je peux le dire, moins inhibée que je ne l'étais jeune. Le verrou de la culpabilité sur les choses du corps saute à mesure que l'on vit mieux... avec le sien. On ouvre les yeux sur d'autres vies possibles, d'autres regards, d'autres richesses. On savoure ce qui s'offre à soi, comme un cadeau de la vie, hors de toute notion de bien et de mal.
J'ai eu beaucoup d'amants depuis une dizaine d'années, sans que jamais cela ne vire à la routine ou à la lassitude.
Chaque nouvelle rencontre livre sa propre magie, dans laquelle sont repoussées les limites de ce que je suis prête à faire au nom de l'amour. Une anecdote pour le prouver : j'avais, pas plus tard que cette semaine, un rendez-vous avec un homme, un "blind date" comme on dit. Au cours de cette premier rendez-vous, nous avons fait ce que je n'avais jamais fait encore : l'amour dans les toilettes du restaurant, à peine 1h après les premières paroles échangées ! Un désir fou, inconvenant... et partagé !
Alors, un âge pour être salope ? Sans doute, et j'assume le statut. Je revendique même le terme : ne traduit-il pas la fascination et le désir que les hommes ont pour moi ?