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C'est dans cette section du forum que nous abordons le candaulisme de façon approfondie et réfléchie. Vous êtes invités à engager une discussion sur ce sujet, à poser toutes les questions que vous souhaitez aborder et partager avec les autres membres coquins de ce site. Chacun est libre d'exposer en détail son approche du candaulisme au sein de sa relation de couple. Aucune interrogation n'est prohibée, n'hésitez donc pas à contribuer activement aux différents fils de discussion proposés.

Nous comptons sur votre participation enthousiaste pour échanger de manière constructive sur cette pratique singulière qu'est le candaulisme. Qu'il s'agisse de témoignages personnels, de questions sur les techniques à adopter, les limites à respecter, les plaisirs à explorer ou encore les éventuelles difficultés à surmonter, toute contribution permettra d'enrichir notre réflexion commune sur ce sujet passionnant.

Que vous soyez candauliste occasionnel, candauliste convaincu ou simple curieux, votre avis nous intéresse. Racontez-nous comment vous en êtes arrivé à vouloir partager l'intimité de votre partenaire, ce que vous en retirez comme satisfactions, les sentiments que cela éveille en vous. Interrogez-nous sur les aspects qui vous semblent obscurs ou problématiques. Ensemble, nous parviendrons à dissiper bien des malentendus au sujet de cette pratique et à en comprendre toutes les subtilités.

Le candaulisme est une facette de la sexualité humaine qui mérite d'être considérée sans préjugés ni tabous. C'est ce à quoi nous nous employons dans cette section, avec comme seul mot d'ordre la liberté d'expression et l'ouverture d'esprit. Alors, que les discussions les plus franches et les confidences les plus brûlantes commencent ! Nous sommes ici pour écouter, conseiller, rassurer et surtout partager notre goût pour le candaulisme.
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Origines du candaulisme: le mythe du Cornu chez les Celtes.

A l'origine, les tabous n'existaient pas, les relations sexuelles se faisaient naturellement, l'amour libre était la règle.
A l'époque gréco-romaine vers le IIIème siècle après JC, on décrivait des peuples marginaux tels les phtyriophages d'Asie mineure ("mangeurs de vermine") considérés comme barbares qui faisaient encore l'amour en public sans se cacher.
Jusqu'au 12ème siècle en occident chrétien l'amour libre était la norme avant le mariage et souvent ... après.
La seule chose considérée comme inconvenante était qu'un femme fasse nourrir ses enfants "de la cuisse gauche" par son époux légitime, à son insu. A celui-ci on criait "cocu" pour l'avertir, par analogie avec cet oiseau, le coucou qui dépose son oeuf dans le nid des autres.
La duchesse d'Aquitaine, Aliénor, la mère de Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre, légiférait à l'époque qu'une femme divorcée - oui le divorce existait -avait parfaitement le droit de "revoir" son ex mari et que le mari actuel ne pouvait s'y opposer.
On voit que le Moyen-âge était moins obscurantiste que les époques suivantes.
La liberté sexuelle féminine naturelle pendant toute la préhistoire et l'antiquité régnait encore un peu. La mysogynie et la possessivité machiste restaient marginales. C'est la Renaissance qui vit naitre et proliférer le cancer du puritanisme. Le poison qui avait été semé par l'épouvantable Augustin d'Hippone, le soi-disant Saint Augustin, docteur de l'église des catholiques, n'avait pas encore réussi à corrompre les esprits de la majorité. Seuls les prêtres répandaient sa superstition selon laquelle le péché originel était le désir et l'acte d'amour. Contre-sens évident, calamiteux, funeste, qui n'avait pu naître que de la culpabilité furieuse d'un débauché romain 'repenti' ayant beaucoup utilisé et abusé sans retenue des esclaves de tous âges comme objets sexuels.

La fascination du cocu pour l'orgasme de sa femme. D'où vient-elle?
Comme toujours une fois posée la bonne question, la réponse est aisée. Quelque part toute femme pour un homme est identifiée à la première femme qu'il a connue intimement: sa mère. En effet il a vécu neuf mois à l'intérieur d'elle, passivement et sans doute a-t-il ressenti ses orgasmes car bien des femmes font l'amour et jouissent étant enceintes. Sa petite enfance, l'allaitement ont fait d'elle le suprême objet d'amour. De plus la fameuse scène originelle, le couple parental faisant l'amour, qu'elle ait été vécue par l'enfant ou soit restée imaginaire , est toujours présente inconsciemment et objet de fascination pour le futur adulte.
Tout cela et d'autres choses encore forment un complexe émotionnel très fort qui habitera inconsciemment la psyché d'un homme adulte. En ce qui concerne les femmes, il faut rajouter la fascination interdite pour l'homme "étrange" à l'hyper-virilité rêvée et au rôle dominateur, rôdant au limites de la vie domestique quotidienne.

Cernunnos, le grand Cerf, Dieu bien-aimé des Celtes.
Nos ancêtres les Gaulois et tous les autres Celtes, de la Galatie turque à l'Irlande, avaient des dieux nombreux, divers et leurs divinités étaient beaucoup plus fines et subtiles que celles du Panthéon Gréco-Latin (et Germain qui sont les mêmes).
Parmi elle, le préféré des femmes était Cernunnos - prononcer Kernunosh. Représenté par le grand cerf aux 12 cors, symbole du printemps verdoyant, en rut permanent. Ce dieu ityphallique règne sur la nature printanière et estivale, jusqu'à l'automne où il perd ... ses bois et sa puissance.
Prénommée Gwenn (Blanche), ou aussi Guenièvre, Guyneveer, Geneviève, Brigit, Birgit, Morrigane, ou Morgann, son épouse la nature se détourne alors de lui pour se donner à son rival Esus, Dieu de la Guerre, de la destruction et de la mort blanche hivernale... représenté par le rude et brutal sanglier.
Le grand cerf, Dieu printanier, rendu impuissant, se pâme de langueur, et de faiblesse, jusqu'au printemps où de nouveau, cyclique, Cernunnos triomphal reprendra possession de sa bien-aimée, celle qui lui appartient, pour un radieux et interminable semestre de rût enflammé ...
Cernunnos, Kernunnos, ce nom contient la racine indo-européenne des tous les mots débutant par Ker, en proviennent en particulier les mots: corne, cornu, mais aussi couronne et encore cairn (ces tumulus aussi appelés tertres qui ont une grande importance dans la mythologie celtique). Tout ce qui est pointu est rapporté par le vocabulaire à Cernunnos, le grand cerf. En anglais le vocabulaire d'origine celtique s'est propagé dans les mots: 'horn' (corne), 'horny' (cornu ... mais aussi bandant), crown (couronne), etc ...
En Bretagne les innombrables toponymies débutant par Ker --- sont là pour rappeler la dévotion des anciens bretons (et surtout bretonnes) au délicieux cerf toujours bandé.

A suivre ... :twisted:
#30379
Lorsque les missionnaires chrétiens, Saint Patrick, atteignirent l'Irlande, seul pays celtique avec l'Ecosse, jamais conquis par les Romains. Ils y prêchent une doctrine d'Amour universelle qui est accueillie avec enthousiasme par les celtes dont le roi affirme que le culte de Jésus est leur religion depuis toujours.
Mais l'église primitive modeste et respectueuse des coutumes des nouveaux convertis fera vite place à une autre entité inquisitrice, qui mettra à l'index tout ce qui peu ou prou ressemble à la liberté sexuelle et au pouvoir féminins. Les fameuses Ban-Sidh ('femmes du tertre' littéralement), fées de l'Amour, chaque famille celte pure possédant sa "Ban-sid" ou "Banshee" en anglais. Cette semi divinité femelle, liée à l'amour charnel, veillait aux évènement de la vie familiale, bénissant et faisant fructifier les amours, poussant un hurlement de détresse qui portait à travers la contrée lors du trépas d'un familier.
Ces fées ou déesses tutélaires des familles celtes furent travesties en sorcières et les cultes rendues sous leur égide à Cernunnos (orgies sylvestres nocturnes comparables au carnaval de Venise, au Rosen-Montag des allemands ou aux Saturnales des romains auxquelles s'adonnaient les villageois, échangeant leur partenaires sexuels habituels pour une nuit) devinrent des sabbat diaboliques donné en l'honneur du "Cornu" qui fût identifié bientôt au diable de la Bible - avec lequel il n'avait rien à voir!

Au fil des siècles l'image du grand cerf est réduite à celle d'un cornu moins prestigieux, le bouc et devient la représentation de Satan. Les Ban-Sidhs sont déclarées démoniaques femelles venant la nuit tenter les maris, voler les bébés et les remplacer par un bébé-démon ("the changelling"). On exorcise, on bénit à tout crin. On pourchasse les femmes-sages du passé, héritières des Ban-Sidh, déclarées sorcières démoniaques, ces femmes de l'amour qui savent tout de ses secrets, y compris ceux de l'accouchement, sont emprisonnées, violées, torturées jusqu'à produire des confessions hallucinantes puis brûlées vives en place publique, et ce sans répit pendant des siècles.
La violence, l'injustice sont déclarées peccadilles comparées à la luxure. Le désir est banni, l'amour oublié voire interdit, on se marie par calcul, et la femme devient propriété privée de son époux, passible de mort en cas d'adultère.
Le grand Cornu est devenu diable. La morale 'divine" règne sur les mortels.
Dans les salons de certaines marquises au XVIIIème siècle on met des chaussettes aux fauteuils pour éviter que des pensées impures viennent aux messieurs qui verraient leurs pieds nus! Heureusement d'autres marquises chevauchent fièrement, en série, des engins qui présentent une ressemblance certaine avec les manches à balais préférés de leurs ancêtres Ban-Sidhs ... Et des livres grivois circulent sous le manteau. Le divin marquis oeuvre aux frontières de la folie, malgré l'emprise des dévôts, une révolution se prépare.
#30384
Quand Chrétien de Troyes rédige les Chevaliers de la Table Ronde, il immortalise une série de récits populaires que l'on raconte partout depuis des lustres.
Il faut savoir que cet ensemble de légendes a plusieurs facettes, une politique d'abord c'est une ensemble de propagande destiné à soutenir la popularité des rois d'Angleterre, ducs d'Aquitaine et de Normandie, censés descendre de la légende Arthurienne, face à leurs rivaux les rois de France.
Ensuite et c'est moins connu, ces contes sont une manières déguisée de continuer à faire passer les messages issus de la mythologie celtique pendant un moyen-âge dominé par l'église catholique de plus en plus répressive, en particulier depuis la croisade des Albigeois qui a définitivement accoquiné la Papauté et la royauté française, complices sanguinaires de cet abominable forfait, véritable génocide physique et culturel de la haute civilisation romane. Au passage leurs victimes, les cathares étaient aussi partisans de la primauté de l'Amour et selon certains prônaient l'amour libre tandis que pour d'autre ils étaient chastes ...
L'histoire abrégée, pleine des symboles féériques directement issus de l'imaginaire celtique - la dame du lac , l'épée magique - raconte l'épopée du roi Arthur, reconnu comme roi grâce à des évènements magiques patronnés par l'enchanteur Merlin, et des ses fidèles compagnons, les chevaliers de la Table Ronde; parmi ceux-ci Perceval , Gauvain, Lancelot ...
La femme d'Arthur, Guynevère (Guenièvre, Geneviève) bien aimée du souverain, ne cesse de réprimer son penchant pour l'un de ses chevaliers, le fidèle Lancelot, lequel ressent lui aussi une attirance symétrique contre laquelle il lutte en vain. Une nuit, les deux amoureux dorment ensemble dans un grand lit séparés par une épée ... laquelle est censée symboliser la pureté non charnelle de leur attraction. Mais hélas (?), la chair réclame son dû et l'adultère est bientôt consommé, pour leur plus grande félicité et la plus grande honte de tous, car bientôt connu, il détruit l'harmonie et la bonne entente qui caractérisait la communauté de la Table Ronde.
Lancelot est éloigné, Guynevère bannie au couvent, le roi Arthur tombe dans une maladie de langueur dont il ne pourra être guéri que par le Graal, coupe mystérieuse débordant de sang, supposé être celui du Christ en croix frappé par la lance du légionnaire, puis recueilli par les apôtres et conservée depuis précieusement. Les chevaliers Perceval et Gauvain se mettent en quête du Graal pour servir leur roi. Quête qui est toute une histoire à elle seule, entrainant de multiples exploits et rencontres magiques.
Le roi couronné ('cornu'), avatar de Cernunnos, à la fois royal comme le grand cerf mais aussi fragile et trompé comme lui par la Dame Blanche (Gwen = blanche en breton) qui se donnera à son ami-rival, Lancelot le rude guerrier, avatar d'Esus le sanglier, Dieu de la guerre des celtes. On a ici l'archétype du cocu royal, afaibli par la tromperie, relégué dans un rôle de faible, jusqu'à sa guérison par la coupe sacrée qui restaurera sa vigueur et lui permettra de reprendre possession de sa belle et de l'honorer de nouveau.
Ainsi se perpétua à travers des siècles de répression, la culture celtique et ses valeurs de tolérance et de liberté.
Aujourd'hui on dirait "underground".

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