Je reprends donc ce que j'avais publié sous un autre article et je me lance dans les références historiques, en commençant par la célèbre Messaline
Messaline était très jeune : elle a vingt-trois ans quand l’empereur Claude, son époux la fait assassiner.Parce qu'elle avait épousé un de ses amants, Silius, sans divorcer de son cocu.
Claude.jpg
Le cocu
messalineBis.jpg
Hypersexuelle et polyandrique! Quelle femme!
L’existence de l’impératrice, enfin de la femme de l’empereur, est consacrée au sexe, au vice, aux perversions. Messaline ne sait plus où donner de la débauche, elle s’y perd, au point qu’elle a oublié un détail : si elle a le droit d’avoir toute sorte d’amants, l’idée d’en épouser un, Caius Silius, est très mauvaise, elle est même si mauvaise que c’est un crime.
A son sujet, voici des vers tirésdes Satires du poète latin JUVENAL :
Tamen ultima cellam
adhuc ardens rigidae tentigine vulvae,
Et lassata viris nec dum satiata recessit.
Clausit,
Traduction : « Cependant, elle clôt sa cellule la dernière, brûlant encore de la tension de sa vulve rigide, et fatiguée du mâle, mais non pas rassasiée ».
Elle a passé toute la nuit à baiser, et c’est la vérité, mais de quelle « cellule » peut-elle bien sortir ? Eh bien, la femme de l’empereur, comme n’importe quelle putain de base, est allée, la veille au soir, « faire le métier », faire la p--e, et la cellule est celle d’un bordel du quartier de Suburre, mauvais quartier de la Rome antique.
Messaline BD.jpg
La plus célèbre professionnele de Suburre, le quartier chaud de la Rome antique!
Toute la nuit, elle a reçu des hommes. « C’était un soldat vêtu de cuir, et Messaline eut l’impression que s’épanchait en elle une outre en peau de bouc vivant. » « Et s’ils se fermèrent dans le plaisir, quand ses cuisses dures firent une ceinture au lutteur accroupi sur elle, plus éternels que les vrais yeux de la courtisane, les bouts dorés des seins veillèrent à leur tour de leur feu infatigable. » « Et il vint des hommes, des hommes et des hommes. »
Alfred Jarry écrivait encore de Messaline : « La dernière, après même sa suivante, elle ferma sa cellule, mais le désir la consumait encore » (voir citation latine). La « suivante » en question est une prostituée professionnelle. Messaline aime la compétition, mais la professionnelle, dans la joute sexuelle, a été la plus forte : en vingt-quatre heures, elle a accueilli vingt-cinq mâles, un de plus que l’impératrice.
Messaline est, en quelque sorte, une « super-femelle ». A la fin. Messaline, dans une sorte d’hallucination, en s’introduisant dans le corps le glaive de l’homme envoyé pour la tuer, glaive dans lequel elle voit le phallus tant aimé. Quand le soldat commence à sortir la lame de son fourreau : « O comme tu as froid ! dit-elle. Ne touche pas tout de suite le cœur de Messaline, il y fait si doux que tu t’y brûlerais au sortir d’un tel froid. », au grand dam de l’exécuteur.
« Nec dum satiata recessit » (elle se retira sans être rassasiée) est beaucoup plus simple, et perpétue cette vision masculine : le plaisir féminin est un puits sans fond, la jouissance féminine est potentiellement infinie, et la femme serait, quoi qu’il arrive, par nature, sexuellement insatisfaite. C’est une tradition qui remonte au mythe de Tirésias.
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.