©FORUM CANDAU - N'oubliez pas de liker !
A cet endroit particulier et réservé du forum cando, qui est entièrement dédié aux récits et aux confidences intimes des membres les plus libertins, vous avez la possibilité de partager et de raconter avec force détails toutes vos expériences candaulistes les plus débridées ainsi que vos aventures libertines les plus folles vécues dans le cadre du candaulisme et du cuckolding.

N'hésitez pas à relater de manière très descriptive auprès de notre communauté d'initiés les différentes rencontres torrides et les multiples expériences sensuelles que vous avez pu réaliser au fil du temps, les mises en situations complètement déjantées, les plans candau endiablés avec des hommes seuls en quête de plaisirs charnels, bref, faites-nous profiter de toutes vos petites histoires coquines, de vos anecdotes les plus intimes et de vos fantasmes les plus fous.

Partagez sans retenue toutes ces instants de débauche qui font votre bonheur et votre épanouissement sexuel. Plongez-nous dans l'ambiance de ces parenthèses enchantées. Faites-nous sentir, goûter et ressentir la magie de ces moments d'extase. Révélez-nous les moindres détails de vos ébats d'une nuit et de vos étreintes les plus sauvages. Bref, nous sommes en attente de tous vos récits candaulistes les plus osés et de toutes vos histoires libertines vécues dans le domaine du candaulisme et du cuckolding.

Nous sommes à votre écoute et attendons avec impatience de pouvoir lire vos confidences les plus coquines ici même !
  • 1
  • 23
  • 24
  • 25
  • 26
  • 27
  • 34
Avatar de l’utilisateur
par Nymphette
#2225202
jeanrp a écrit :Moi, j'aime bien vos histoires belle @Nymphette ...

On y ressens l'instantanéité et en parallèle un certain recul, comme si longtemps longtemps vous vous étiez préparée à ces récits....

Merci à vous

Jeanquiadesdesseinsdedessins

Merci Jean :P
La finalité, ce ne sont pas les histoires, mais oser devenir ce que je suis.
Avatar de l’utilisateur
par gentilvoyeur
#2225976
Parfois, lors du festival de Cannes, les spectateurs restent un long moment silencieux sur leurs sièges à la fin d'un film, avant de tous se lever pour une longue standing ovation...
Et bien là, c'est la même chose.
Quand j'ai cliqué sur le lien dans votre post de présentation et découvert un long, un très long récit, j'ai fait "ouh là...". Je me suis bien caler dans le canapé pour le lire avec attention. Tout y est, l'intrigue et la montée du suspens (même si j'avais bien deviné à l'époque de la rencontre qui était cet invité complice par divers messages sur le forum ici et là ;) ), l'humour ("Pfff ... la culotte, j'avais bien prévu de l'enlever, inutile de me le dire.", j'ai littéralement éclaté de rire :) ), les multiples rebondissements qui désorientent le lecteur assidu (j'avais cru comprendre que La Nymphette était totalement opposée au bandeau sur les yeux 8-) et que l'entrée des artistes était souvent fréquentée par le scénariste-producteur au vu des ses doigts vagabonds et de son nez fouineur :oops: ), le romantisme et l'amour (oui je sais, ça fait bateau et plutôt gnangnan, mais c'est pour rester dans le thème cinématographique, et puis aussi pour endormir le CSA... :roll: )...
Au début de la lecture, je voulais rebondir sur votre "Pfff..." et sur "Quelqu'un que j'ai déjà rencontré donc ? Ça laisse encore plusieurs possibilités ..." plusieurs possibilités? Mais vous en avez rencontré combien? :o ...
Mais avec la manière où vous avez amené le récit de cette rencontre, et au fur et à mesure de sa progression, je me suis laissé captiver par vos mots. Et je suis resté sans voix à la fin de la lecture, ne pouvant que lever le pouce en l'air...
C'est ma standing ovation à moi :D
Un grand merci pour ce partage, un grand bravo pour le producteur qui a su si bien choisir l'acteur masculin pour vous accompagner dans ce magnifique rôle.
Avatar de l’utilisateur
par Nymphette
#2226457
tigerbuffalo2001 a écrit :Ils sont vraiment bons vos textes.
Ça a un effet humide, je m'en délecte.
Et j'ai le sexe de la couleur de la rose.

:oops: merci
Avatar de l’utilisateur
par Nymphette
#2226459
@gentilvoyeur merci pour ce commentaire détaillé. Merci pour moi, mais surtout pour mon époux qui a une imagination sans limites et qui déplacerait des montagnes pour arriver à ses fins.
<3
Avatar de l’utilisateur
par Nymphette
#2228600
gentilvoyeur a écrit :Ben elle est où notre petite histoire hebdomadaire de La Nymphette? :roll:

La boîte à histoire est vide ... rien de nouveau à raconter.
Et puis y'a plein d'histoires croustillantes sur le forum avec des photos en plus. Place aux autres.
Avatar de l’utilisateur
par Nymphette
#2229767
- LE BUS VERSION 1 -


ELLE

Comme tous les lundis, j'attends, assise, que le bus démarre. Le prenant à son départ, j'ai tout loisir de m'installer où je le souhaite et de laisser mon esprit divaguer, repensant aux moments agréables des jours précédents et à la semaine à venir.
Perdue dans mes pensées, je me préoccupe peu de mon environnement, quand je sens soudain un regard sur moi. Je lève les yeux et mon regard intercepte furtivement celui d'un homme qui tourne immédiatement la tête. J'esquisse un sourire.
Je réalise que ma tenue a pu lui attirer l'œil. Ma jupe courte laisse souvent voir le haut de mes bas quand je m'assois. J'y prête peu attention, laissant les observateurs potentiels s'en réjouir s'ils le souhaitent. J'ignore si cet homme fait partie de cette catégorie mais sa réaction a piqué ma curiosité. Je décide d'en savoir plus.

LUI

Cette réunion, à l’autre bout de la ville un lundi matin, m’agace au plus haut point. J’étais à deux doigts de refuser d’y participer, mais un sursaut de conscience professionnelle m’a convaincu de ne pas céder à la facilité. Quand je tente de démarrer le véhicule réservé pour m’y rendre, je commence à regretter amèrement ma décision : impossible de faire fonctionner cette satanée voiture... Seule solution : prendre les transports en commun. Pas de station de métro à proximité, je dois prendre le bus. En bougonnant, bien évidemment.

Juste après avoir validé mon titre de transport, j’aperçois au fond du bus une très jolie femme aux cheveux longs, particulièrement attirante... Mon humeur initialement assombrie s’éclaircit immédiatement.

Je m’installe dans le bus à une place stratégique, qui me permet de l’observer tout en restant à une distance respectable. Je m’efforce de ne pas le faire de manière trop appuyée et impolie. Mais sa jupe, très courte, attire mon regard comme un puissant aimant le ferait avec une bille d’acier... Je remarque la jolie bande qui orne le haut de ses bas, que je fixe longuement. Trop longuement d’ailleurs, car ma Muse de ce lundi matin finit par regarder dans ma direction ! J’ai à peine le temps de tourner la tête, et du coin de l’œil je me rends compte du fait que, contrairement aux habitudes locales de la gent féminine, elle ne me lance pas un regard réprobateur ou inquiet mais, au contraire, elle sourit.

J’en suis désarçonné... Mes bonnes manières m’interdisent de porter à nouveau mes yeux sur l’objet du délit... mais l’envie d’en avoir le cœur net est trop forte. Un petit coup d’œil furtif : mes yeux s’écarquillent et mon cerveau n’en croit pas ses capteurs visuels ! Elle décroise et recroise les jambes précisément dans mon axe de vision ; je vois sa courte jupe monter de quelques centimètres encore et, outre le haut de ses bas que je vois à présent dans la totalité de leur largeur, je constate qu’elle ne porte pas de culotte... Mes yeux remontent au niveau de son visage, elle me sourit de façon très excitante, manifestement très contente de l’effet qu’elle a produit sur moi par ce jeu de jambe parfaitement exécuté...

Je ne tiens plus en place, mon bus arrive bientôt à destination et je ne sais plus quoi faire... Elle continue à me dévisager... Je n’attends qu’un signe de sa part pour venir l’aborder !

ELLE

J'en ai maintenant le cœur net, cet inconnu est bien distrait par ma présence, enfin, la présence de mes jambes surtout. Et puis l'absence de petite culotte ne lui a certainement pas échappé. J'aime bien jouer à ce petit jeu dans les transports lorsque je sens qu'un brin de complicité se noue avec un homme le temps de quelques stations. Un petit plaisir partagé qui n'engage à rien et ne fait de tort à personne. Petit bonheur du jour qu'il faut savoir savourer.

Mais ce matin, je n'ai pas envie que le petit jeu s'arrête déjà. Il y a quelque chose de malicieux qui me plait dans le regard de cet homme, et qui me dit qu'il voudrait bien aller un peu plus loin. Un vent de panique souffle dans mon esprit et affole mon coeur; je n'ai jamais abordé un inconnu, j'ignore comment m'y prendre; et s'il avait de mauvaises intentions à mon égard ? Je n'en ai pas l'intuition pourtant.

Voyant qu'il s'apprête à descendre à l'arrêt suivant, je prends les devants et me lève avant lui. Je vais dévier un peu mon itinéraire habituel, mais c'est sans conséquence, je n'ai pas d'impératif. J'attends devant les portes, ne me retournant surtout pas, mais sentant qu'il ne se trouve pas loin de moi. Le bus s'arrête, les portes s'ouvrent, je descends et prends la direction du boulevard. Je sens l'inconnu qui prend la même direction que moi tout en restant à bonne distance.

En marchant, je réfléchis à la suite que je vais donner à cette promenade impromptue. Je connais bien le quartier, en particulier les passages couverts qui permettent d'être un peu à l'abri des regards. Je me dirige vers l'un d'entre eux, en ne marchant pas trop vite pour laisser le temps à mon inconnu de profiter de ma démarche et de la fine couture qui orne mes bas. Je sais les hommes sensibles à ce détail.

Au moment de traverser le boulevard, je jette furtivement un regard en arrière pour m'assurer que je ne l'ai pas semé. Nos regards se croisent, j'esquisse un sourire, lui aussi, je comprends que mon petit jeu lui plait et cela me rassure.

Je m'engage dans le passage en ralentissant le pas, faisant mine de chercher une adresse sur mon téléphone. Je finis par m'arrêter complètement pour lui laisser le choix de la suite à donner.
Il y a peu de monde à cette heure de la journée. Le nez toujours sur mon téléphone, j'entends des pas se rapprocher puis une voix chaude qui me dit :

- Vous avez l'air un peu perdue, je peux peut-être vous aider ?

LUI

Je crois rêver éveillé : cette si jolie femme m’incite à la suivre, et s’arrête dans un lieu discret pour me tester...

Me souvenant d’Hernán Cortès, je décide moi aussi de saboter mes navires pour ne plus pouvoir faire machine arrière : j’envoie un sms sans équivoque à l’organisateur de la réunion pour lui signifier qu’il ne m’y verra pas...

Je m’approche ensuite de cette jolie coquine manifestement peu farouche et lui lance :

- Vous avez l'air un peu perdue, je peux peut-être vous aider ?

Elle lève ses jolis yeux rieurs de l’écran de smartphone qu’elle faisait mine de scruter, et me répond avec une expression aussi énigmatique et gracieuse que celle de l’Ange au sourire de la cathédrale de Reims :

- Perdue dans mes songes, sans doute... mais je pense avoir trouvé ce que je cherche. N’êtes vous pas de cet avis ?

- Je... Je suis subjugué par votre beauté. Et par la sensualité qui se dégage de tout votre être... Ne me tentez pas, jolie pécheresse, je suis un homme marié...

Qu’est-ce qui me prend de dire cela à cet instant précis ? Sans doute la même maladresse qui induit parfois des soldats à se tirer une balle dans le pied...

Ces paroles à peine prononcées, la belle inconnue baisse les yeux, et dit tout bas :

- Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous tenter, je comprends qu’un homme marié puisse vouloir rester fidèle à son épouse...

Puis elle fait mine de vouloir prendre congé, et me regarde soudain droit dans les yeux pour y lire le désarroi dans lequel la perspective de son départ imminent vient de me plonger... Échec au roi...

Elle décide alors de me donner le coup de grâce...

ELLE

Décidément, cet homme me plaît, me voile prise à mon propre piège. Moi qui voulais jouer un peu, je n'ai plus envie de le quitter ...

Je sens une énergie qui monte du ventre vers ma poitrine, ma gorge, ma bouche ; je ne réfléchis plus, je me laisse emporter par cette vague; lâchant mon sac, je m'approche de lui et je l'embrasse avec appétit, caressant sa nuque tiède. Un long baiser où je goûte son intimité, où je sens à la fois sa retenue et son désir. Il est marié mais c'est un homme et il m'a suivi jusque-là, alors ...

Après ce long baiser, il me faut reprendre mon souffle et mes esprits. Je m'écarte un peu de lui et je le vois désarçonné. Il ne s'attendait pas à ce baiser, c'est terriblement craquant, je crois qu'il en voudrait bien encore. Mais un groupe de touristes entre dans le passage et avance dans notre direction. Notre semblant d'intimité s'envole.

De nouveau mon esprit s'emballe ... que faire, où aller ? Je récupère mon sac posé à terre, je prends la main de mon inconnu et je lui dis : "suivez moi". Je me dirige vers l'autre issue du passage pour rejoindre une rue tranquille dans laquelle je connais un café. Nous ne serons pas seuls mais au moins nous pourrons nous poser et parler un peu.

Nous arrivons en face du bistrot, j'entre la première, je choisis une table un peu à l'écart, côté vitrine. Un serveur arrive rapidement pour prendre la commande.

- Je vais prendre un café, s'il-vous-plaît. Et vous ?

Sans me quitter des yeux, il répond : "La même chose".

S'installe alors un silence gêné, je ne sais pas quoi dire bien que mille questions se bousculent dans ma tête. Soudain, je prends conscience de la situation : je prends un café avec un inconnu qui m'a épiée dans le bus et que j'ai embrassé sans honte ni remord. Qu'est-ce que je suis en train de faire ? ...

Il me sort de mes tergiversations en me demandant si je ne vais pas avoir d'ennui à mon travail. Charmante attention. Je lui réponds que non et je lui retourne la question. Lui non plus n'a pas d'impératif. Nous échangeons quelques banalités sur le travail, les transports. Je n'ose plus le regarder, je suis intimidée maintenant.

L'arrivée du serveur avec nos cafés me permet d'occuper mes mains. Mais rapidement, je sens son regard insistant sur moi et je ne peux pas l'éviter plus longtemps. Entre deux gorgées de café, je lève les yeux vers lui et son doux regard me fait chavirer. Il me prend la tasse des mains pour la poser sur la table, il approche son visage et pose un tendre baiser sur mes lèvres, provoquant un délicieux frisson. Je me laisse faire, il continue à l'embrasser avec beaucoup de douceur et de sensualité, je ferme les yeux pour savourer.

LUI

Je ne peux pas résister. Je le veux, de toute mes forces, par respect pour mon épouse et mon serment, mais je ne peux pas : j’ai trop envie de l’embrasser, de la serrer dans mes bras, de déposer des baisers sur chaque centimètre carré de sa peau.

Je le lui dis du regard car je suis incapable de le faire avec des mots : dans la lutte interne qui fait rage entre le cœur et l’esprit, entre mes envies les plus profondes et la morale, le camp légaliste parvient à garder le contrôle de la parole, et fait diversion en débitant des banalités. La rébellion a toutefois réussi à prendre de force les cinq sens, plus enclins à la sédition que le langage, commandé par un cerveau pleinement décidé à rester dans la légalité. Mes yeux lui parlent, et les siens répondent ! Enhardies par ces signaux, mes mains, désormais acquises à la cause de la rébellion, saisissent la tasse de café de ma jolie Muse, la posent sur la table et se joignent aux mains si douces de cette dernière, tandis que mes lèvres cèdent enfin à l’irrépressible attraction qu’opéraient sur elles les lèvres de cette si charmante jeune femme depuis leur première rencontre, au moment-même où je suis monté dans le bus...

La douceur infinie de cet instant fait s’effondrer toutes les défenses de la partie restée fidèle à la légalité : ce baiser voluptueux embrase tout mon être... je voudrais qu’il ne cesse jamais !

Mon cerveau, passé avec armes et bagages à la sédition, se met à imaginer quels trésors se cachent sous ce chemisier soyeux et sous cette jupe si courte, puis à repasser à une vitesse vertigineuse toutes les images volées durant cet inoubliable trajet en bus : ces jambes gainées de bas affriolants que mes mains ont tant désiré caresser, cette nuque que mes lèvres rêvaient d’embrasser, cet entrejambe que ma langue et mon sexe désirent ardemment explorer...

Le dernier rempart de la légalité cède alors sous la pression de tous les autres organes acquis à la cause de la rébellion, et je dis alors, d’une voix aussi suave que basse mais distincte :

- Suivez-moi, belle inconnue, trouvons sur le champ un nid douillet et passons-y la journée à nous découvrir à tous les sens du terme... Je vous veux. Maintenant.

ELLE

Ce qui vient de se passer me laisse sans voix. Quelle audace et surtout quel plaisir reçu à travers ce baiser si sensuel ! J'ai perçu, bien avant ses mots, tout le désir que cet homme a pour moi. La tête me tourne ... je perds momentanément le contrôle de la situation. Mais un petit bruit me remet la tête à l'endroit.

Je viens de recevoir une notification sur mon téléphone concernant la réservation d'une salle de réunion dans l'après-midi. Je me rappelle soudain que j'ai un travail, un mari, une famille. Il n'en reste pas moins que cet homme me plaît, que j'ai envie de lui. Et j'ai une issue à lui proposer. Je lui montre ma main gauche.

- Vous avez probablement remarqué mon alliance. Mais vous n'avez peut-être pas fait attention à cette bague juste au-dessus. C'est une alliance un peu particulière, elle comporte trois anneaux entrelacés et sertis par un diamant. Elle symbolise une forme particulière d'amour entre mon époux et moi : j'ai, de temps en temps, des relations charnelles avec d'autres hommes, en sa présence, des relations complices, où je m'offre à lui tout en m'offrant à un autre. Des relations à trois, comme ces trois anneaux mêlés, avec comme seul but le plaisir partagé, un plaisir unique comme ce diamant.
Cela peut vous choquer, je le comprendrais parfaitement. Mais sachez que si vous le souhaitez, et si le courant passe avec mon époux, vous pourriez devenir notre complice car vous me plaisez beaucoup. Nous pourrions alors nous revoir autrement qu'à la dérobée.
Qu'en pensez-vous ?

Je scrute son regard, j'attends une réaction, un mot. Je suis consciente d'avoir pris le risque d'être déçue mais je ne me voyais pas mentir ouvertement ou par omission. Je sens que je l'ai déstabilisé, qu'il lui faut un temps de réflexion.

- Ne vous sentez pas obligé de me répondre maintenant ou même aujourd'hui. Je vais vous laisser l'adresse mail de mon époux ainsi que la mienne. Réfléchissez et prenez votre décision. Et si vous ne souhaitez pas nous répondre, ce n'est pas grave non plus. J'ai passé un délicieux moment en votre compagnie, ça restera dans ma mémoire quoi qu'il se passe ensuite.
Je dois aller travailler maintenant.

Je fais signe au serveur pour qu'il nous apporte l'addition et me prépare à payer nos cafés. Après tout, je lui dois bien ça, je le traîne presque de force dans un bistrot avant de l'éconduire gentiment.

LUI

La proposition de ma jolie Muse me surprend un peu, mais ne me choque absolument pas. Je lis dans ses yeux que mon temps de réponse, bien trop long, la fait douter de mon intention. J’essaie de construire une réponse dans laquelle chaque mot aura un poids important et, potentiellement, de lourdes conséquences. Ne pouvant la laisser plus longtemps s’imaginer que sa proposition ne m’intéresse pas ou, pire, me choque ou m’écœure, je me jette à l’eau sans plus attendre :

- Votre proposition... comment dire... ;
- Vous déçoit ? C’est cela ?

- Non, non ! Absolument pas. Je vous fais une confidence : je suis « candauliste pratiquant », et je comprends donc naturellement tout le plaisir que vous pouvez, tous deux, prendre au cours de telles relations. Aussi, je vous propose à mon tour une relation non pas à trois, mais à quatre, au sein de laquelle ma femme Anna pourra avoir sa place...

- Cela ne correspond malheureusement pas à ce que nous recherchons, mon époux et moi.

Elle me montre à nouveau son alliance, comme pour mieux illustrer son propos.
Je prends un nouveau temps de réflexion : d’une part, je suis excessivement attiré par cette femme délicieuse, que je rêve de voir se dévêtir, et que je meure d’envie de caresser, d’embrasser et de prendre depuis le premier regard posé sur elle... De surcroît, la perspective d’une relation à trois, avec la complicité de son mari, est particulièrement excitante, je suis bien placé pour le savoir...

Mais, d’autre part, je suis tenu par le « pacte » conclu avec mon épouse, au-delà des liens du mariage. Ce même pacte qui nous a permis de réaliser plusieurs de mes fantasmes tout en mettant le plaisir de ma femme au centre de nos jeux... Quel dilemme !

Je suis incapable de dire combien mon hésitation a duré. En tout cas, ma jolie Muse sonne la fin de mon égarement en me rappelant qu’elle doit prendre congé. Je prends alors une décision que je compte bien assumer jusqu’au bout :


- Je prends note de l’adresse mail de votre époux. Je m’engage à prendre contact avec lui dès que ma disponibilité le permettra... car je brûle de désir pour vous, et ne veux pas avoir à me reprocher jusqu’à mon dernier souffle de ne pas avoir tenté de concrétiser ce désir avec vous deux...
Avatar de l’utilisateur
par Nymphette
#2229871
Maripreteur31 a écrit :Quel joli récit !
Pétillant, délicat, gracieux ...tout comme notre belle et séduisante Nymphette ..

Merci à vous et très belle nuit !

Merci pour cette analyse très juste. J'ai tenté de me montrer telle que je suis dans cette histoire, et je vois que ça a fonctionné.
Avatar de l’utilisateur
par Nymphette
#2229924
jeanrp a écrit :Ahah joli récit d'une Nymphette qui s'envoie des fleurs ;) ....

......et j'atteste que c'est tout à fait justifié 0=)


JeanhuissierdesdélicesdeMissPatel

Merci <3
Avatar de l’utilisateur
par PateL
#2229927
Très belle histoire que je ne découvre qu'à présent... Je trouve tout particulièrement intéressant la "tension" in-vivo entre les protagonistes avec leurs vergiversations, hésitations, etc...
Pour ma part, seul le titre, me paraît être un peu "à côté"... Le lieu initial, on s'en tape... Moi, j'aurais titré : Le jeu de jambes pour incarner le caractère sautillant, vivant, etc... et bien évidemment par référence aux membres inférieurs de la dame, source d'où découlent toutes les pertes blanches (c'est attesté) de cette histoire...

BravoÔauteurs !!!
Avatar de l’utilisateur
par croclavie82
#2229931
Très joli récit à 4 mains chère @Nymphette . Bien sûr comme vous le suggérez sur votre autre post, rien de "croustillant", mais de jolies émotions retranscrites par les deux participants.
Merci à vous deux pour cette première partie.
Avatar de l’utilisateur
par Nymphette
#2229932
PateL a écrit :Très belle histoire que je ne découvre qu'à présent... Je trouve tout particulièrement intéressant la "tension" in-vivo entre les protagonistes avec leurs vergiversations, hésitations, etc...
Pour ma part, seul le titre, me paraît être un peu "à côté"... Le lieu initial, on s'en tape... Moi, j'aurais titré : Le jeu de jambes pour incarner le caractère sautillant, vivant, etc... et bien évidemment par référence aux membres inférieurs de la dame, source d'où découlent toutes les pertes blanches (c'est attesté) de cette histoire...

BravoÔauteurs !!!

J'avais entendu dire que, la plupart du temps, ce n'est pas l'écrivain qui choisit le titre de son livre, mais l'éditeur. J'avoue que pour moi les titres sont sans importance :)
Mais ta proposition me plaīt bien, dommage que je ne puisse plus modifier le message :???:
Avatar de l’utilisateur
par Nymphette
#2229934
croclavie82 a écrit :Très joli récit à 4 mains chère @Nymphette . Bien sûr comme vous le suggérez sur votre autre post, rien de "croustillant", mais de jolies émotions retranscrites par les deux participants.
Merci à vous deux pour cette première partie.

Merci. La seconde version ... peut-être ce soir.
Avatar de l’utilisateur
par croclavie82
#2229938
Nymphette a écrit :Merci. La seconde version ... peut-être ce soir.


8-) 8-) 8-) 8-) 8-) 8-) 8-)
Avatar de l’utilisateur
par PateL
#2229991
Nymphette a écrit :J'avais entendu dire que, la plupart du temps, ce n'est pas l'écrivain qui choisit le titre de son livre, mais l'éditeur. J'avoue que pour moi les titres sont sans importance :)
Mais ta proposition me plaīt bien, dommage que je ne puisse plus modifier le message :???:

J'avais entendu dire que, la plupart du temps, lorsque l'écrivain ne pouvait plus modifier ses écrits, on appelait ça la censure... Mais on dit tellement de choses... ;)
Avatar de l’utilisateur
par Nymphette
#2230031
- Le BUS VERSION 2 -


ELLE

Comme tous les lundis, j'attends, assise, que le bus démarre. Le prenant à son départ, j'ai tout loisir de m'installer où je le souhaite et de laisser mon esprit divaguer, repensant aux moments agréables des jours précédents et à la semaine à venir.
Perdue dans mes pensées, je me préoccupe peu de mon environnement, quand je sens soudain un regard sur moi. Je lève les yeux et mon regard intercepte furtivement celui d'un homme qui tourne immédiatement la tête. J'esquisse un sourire.
Je réalise que ma tenue a pu lui attirer l'œil. Ma jupe courte laisse souvent voir le haut de mes bas quand je m'assois. J'y prête peu attention, laissant les observateurs potentiels s'en réjouir s'ils le souhaitent. J'ignore si cet homme fait partie de cette catégorie mais sa réaction a piqué ma curiosité. Je décide d'en savoir plus.

LUI
Tout va mal ce lundi matin. En panne avec ma voiture, je me vois contraint de prendre le bus pour me rendre au travail. Je me dépêche, en retard, il est là, prêt à partir, je m’engouffre dedans et m’installe. Mon cerveau bouillonne, j’ai mille problèmes à résoudre et cette panne n’arrange rien.

Je relève les yeux et mon regard est attiré par une femme, assise face à moi un peu plus loin. Sa jupe est légèrement relevée et laisse apparaître le haut de ses bas. Elle ne semble pas y prêter attention, mais elle n’est pas le genre de femme à le faire volontairement. Elle est menue, avec de jolies jambes fines, et je m’attarde un peu à admirer ce qu’elle m’offre.

A-t-elle senti que je l’observais, je ne sais pas, mais elle sort de ses pensées, relève la tête et voyant que je regarde ses jambes, me fait un joli sourire, sans pour autant réajuster sa jupe. Je tourne la tête, je dois rougir, c’est sûr, je le sens. Me voilà dans une belle situation ! changer de place ? je serais ridicule. Descendre au prochain arrêt ? et après attendre le prochain bus… trop en retard. Et puis j’ai aimé ce joli sourire, à la fois franc et réservé, je ne sais pas comment, mais j’ai envie de croiser à nouveau son regard.

Après quelques instants, c’est elle qui m’offre la solution. Elle vient de se lever pour appuyer sur le bouton d’appel, et se dirige vers le milieu du bus, et vers moi, pour descendre. Cette femme n’est pas très grande, fine, délicate. Elle est maintenant debout presque à côté de moi. Je lève la tête et l’observe, elle me regarde, je lui souris.


ELLE

J'ai maintenant la réponse à ma question. Cet inconnu était bien en train de m'observer en douce, et il persiste en ne me lâchant plus des yeux, très doux au demeurant. Quel dommage que je doive déjà descendre, j'aurais bien continué encore un peu ce petit jeu matinal.
Ce n'est pas la première fois que je m'amuse à cela quand une occasion se présente, cela me met d'humeur joyeuse pour le reste de la journée et j'espère toujours qu'il en soit de même pour mon complice de quelques instants.

J'en suis là de mes pensées quand le bus freine brutalement. Le poids de mon sac à main et de mon ordinateur me fait lâcher la barre et voilà que je tombe à moitié sur mon bel inconnu. J'aurais voulu le faire exprès que je ne m'y serais pas prise autrement. Je suis rouge de honte, je m'excuse en balbutiant, je crains de lui avoir fait mal avec mon ordinateur aussi lourd qu'une brique. Lui, au contraire, semble calme. Il s'inquiète de savoir si je me suis fait mal et m'aide à rassembler mes affaires éparpillées. Il voit mon trouble, surtout quand le bus s'arrête et ouvre ses portes pour me laisser descendre. Je dois faire vite, je ne veux pas rater mon arrêt.

Sans hésitation, il empoigne mes affaires, me prend doucement par le coude et m'aide à descendre, descendant lui aussi par la même occasion. Je le regarde décomposée :

- Mais vous ne descendiez pas là, vous allez être en retard ...

- Ce n'est pas grave, je prendrai le suivant, je n'allais pas laisser une si jolie personne dans l'embarras après avoir été secouée comme ça.

Son sourire, sa douceur, sa gentillesse me désarment, je n'ai plus d'arguments, mais surtout, ma honte s'est envolée. Je me sens juste ravie du compliment glissé dans sa phrase. Je baisse les yeux et récupère mes affaires en mumurant un tout petit merci.


LUI

Comment faire pour prolonger cet instant. Cette femme semble si douce, et son sourire timide m'a touché. En la relevant, puis en l'aidant à descendre du bus, j'ai pu sentir son parfum, léger comme elle et qui lui va si bien.

- Voulez-vous que je vous accompagne quelque part ? Je voudrais m'assurer que vous allez bien, que vous ne vous êtes pas blessée.

C'est tout ce que j'ai trouvé pour la retenir quelques instants. Nous sommes là, plantés sur ce trottoir parisien, mes yeux l'interrogent en attendant sa réponse. Mais bon sens qu'est-ce qui m'arrive ? Je devrais être tranquillement en train de rouler vers mon boulot, et je suis ici avec cette femme, sans stress, sans colère, juste l'envie de suspendre le temps.

- Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais bien prendre un thé avant de me rendre à mon travail, histoire de me remettre de mes émotions. ça ne vous dérange pas de m'accompagner ?
- Non, bien au contraire, c'est avec plaisir !

Nous nous dirigeons vers la terrasse d'une petite brasserie à proximité ou nous nous installons. Il fait encore une température agréable en ce début d'automne, et nous choisissons la terrasse.Elle commande un thé, moi un café.


ELLE

La précipitation de ces dernières minutes laisse place à un calme presque surréaliste. Je reprends mes esprits et je réalise que nous sommes lundi matin, que je suis assise à la terrasse d'un café à côté d'un parfait inconnu presque comme si tout cela était normal alors que je devrais être déjà arrivée au bureau. Néanmoins, je sais savourer l'instant présent quand il se présente, et c'est ce que je fais en dégustant mon thé dans la douceur automnale. Cet homme n'est pas désagréable à regarder, sans doute dans ma tranche d'âge, l'air très serein.

Tout en soufflant sur mon thé trop chaud, j'essaye d'engager un peu la conversation pour combler le silence.

- Vous travaillez dans le coin ?
- Pas tout à fait, mais pas très loin tout de même. Vous je suppose que oui, puisque vous descendiez du bus ?

Nous continuons à échanger quelques banalités du même style. Assez rapidement, je me sens intimidée, mais de façon agréable. Cet homme porte un regard séduisant sur moi et je sens que notre conversation n'est qu'un prétexte pour prolonger notre rencontre. Je suis partagée entre une gêne naturelle dans ce type de situation et un plaisir délicat, celui de la découverte, de la nouveauté. Certes, j'ai un peu l'habitude de ce plaisir de la découverte puisque mes pratiques candaulistes m'amènent à rencontrer des hommes que je ne connais pas et à jouer avec eux le jeu charmant de la séduction. Mais cela passe toujours par des échanges écrits, le face-à-face n'intervenant qu'une fois le contact noué. Or là, je me retrouve d'emblée dans une relation directe dont je n'ai pas l'expérience.

- Vous n'avez pas froid j'espère ?

Je réalise qu'il vient de me poser une deuxième fois cette question. Perdue dans mes pensées, j'ai cessé de l'écouter depuis quelques instants déjà, et il s'en est rendu compte.

- Non, non, pas du tout. Excusez-moi, j'avais la tête ailleurs.
- Je vois et c'est très plaisant quand vous avez la tête ailleurs.

Que répondre à ça ? La conversation prend un tour différent, les banalités laissant la place à des compliments de plus en plus nombreux et explicites. Je suis gênée et il s'en rend compte. Mais je n'arrive pas à enrayer cette sensation désagréable qui me tétanise. Pour autant, je n'ai pas envie que ce petit jeu s'arrête.

- Je vois que vous êtes gênée et je ne veux pas vous importuner. Sachez que je vous trouve très jolie et que j'aimerais faire plus amplement connaissance, si vous le désirez. Vous avez sans doute des impératifs et je dois moi aussi me rendre à mon travail. Puis-je vous proposer que nous déjeunions ensemble ce midi, si vous êtes disponible ?

Je ne prends pas le temps de réfléchir à cette proposition, je l'accepte, poussée par une force que je ne cherche pas à contrôler. Je ne connais ni son nom, je n'ai aucun moyen de la contacter, nous nous retrouverons dans un restaurant du quartier. Le bus arrive, il le reprend pour finir son trajet, quant à moi, je termine à pied puisque mon bureau est tout proche.

Toute la matinée, je ne cesse de repenser à ce qu'il s'est passé et surtout à ce qu'il va se passer. Je me sens à la fois coupable d'avoir accepté cette invitation, mais aussi très curieuse d'en savoir plus sur lui. J'appelle mon époux pour lui raconter et prendre son avis. Bien sûr, il est surpris mais rapidement, il cerne mon envie et nous fixons le cadre tous les deux. Après tout, s'il me plaît, pourquoi ne pas passer un bon moment en sa compagnie, et si par cas une relation s'instaurait, il serait temps de lui expliquer notre contexte candauliste. Qui sait, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.

Comme convenu, nous nous retrouvons devant le restaurant vers midi et demi. Nous nous installons dans un petit coin tranquille et nous choisissons ce que nous allons manger. Tout en scrutant la carte, je sens sur moi de petits regards discrets, de ceux qui pétillent et dénotent une envie de jouer. J'essaye de me détendre et de profiter de ces instants. Je rentre dans mon jeu de séduction, discret, un peu maladroit, mais assumé.

- Alors comme ça, vous prenez cette ligne de bus ? Je ne vous ai jamais remarqué pourtant, peut-être le prenez-vous à une autre heure d'habitude ?
- Non, je me déplace en voiture, mais aujourd'hui, elle m'a fait le coup de la panne et pour une fois, je ne m'en plains pas, dit-il en affichant un sourire amusé. Je réponds par un sourire complice.
- Je me disais aussi que je n'étais pas encore tombée sur vous ... nous rigolons doucement
- Ah, parce que c'est une habitude de tomber sur les hommes qui vous regardent ? Remarquez, c'est une technique comme une autre ! Nous rions de nouveau.

Je me détends, le courant passe, je le sens à mon écoute, ne souhaitant pas aller trop vite tout en maintenant un lien entre nous. Le serveur vient prendre nos commandes. S'en suit une petite période d'attente durant laquelle nous échangeons peu de mots, surtout des regards, des petits sourires. Que c'est agréable ces petits mouvements d'approche, plein de retenue et d'envie à la fois. La crainte mêlée à l'excitation, voilà un cocktail que j'apprécie et qui n'arrive qu'au tout début d'une relation. Je savoure ces instants jusqu'à ce que le serveur vienne nous apporter nos assiettes. Difficile de parler tout en mangeant, surtout que j'ai faim, je dévore mon plat. Cela me laisse le temps de réfléchir à la tournure que je veux donner à la suite.

- Vous allez peut-être être surpris, mais je voudrais vous expliquer quelque chose.
Vous avez probablement remarqué mon alliance. Mais vous n'avez peut-être pas fait attention à cette bague juste au-dessus. C'est une alliance un peu particulière, elle comporte trois anneaux entrelacés et sertis par un diamant. Elle symbolise une forme particulière d'amour entre mon époux et moi : j'ai, de temps en temps, des relations charnelles avec d'autres hommes, en sa présence, des relations complices, où je m'offre à lui tout en m'offrant à un autre. Des relations à trois, comme ces trois anneaux mêlés, avec comme seul but le plaisir partagé, un plaisir unique comme ce diamant.
Cela peut vous choquer, je le comprendrais parfaitement. Mais sachez que si vous le souhaitez, et si le courant passe avec mon époux, vous pourriez devenir notre complice car ... voilà ... vous me plaisez. Qu'en pensez-vous ?

Je scrute son regard, j'attends une réaction, un mot. Je suis consciente d'avoir pris le risque d'être déçue. Je sens que je l'ai déstabilisé, qu'il lui faut un temps de réflexion.

- Ne vous sentez pas obligé de me répondre maintenant ou même aujourd'hui. Je vais vous laisser l'adresse mail de mon époux ainsi que la mienne. Réfléchissez et revenez vers nous. Et si vous ne souhaitez pas nous répondre, ce n'est pas grave non plus. Je passe un délicieux moment en votre compagnie, ça restera dans ma mémoire quoi qu'il se passe ensuite.

LUI

Alors là, cette femme me scotche ! Naturellement jolie, fine et élégante, elle avait tout pour séduire. Je la voyais timide, réservée, et voilà qu’elle me lance entre deux bouchées que je lui plais, et qu’elle aimerait avoir une relation avec moi et son mari ! Elle cache bien son jeu la coquine. Je prends le temps d’avaler ma bouchée.

- C’est troublant ce que vous me dites là ! figurez-vous que j’ai offert à ma compagne il y a quelques temps un pendentif avec trois anneaux entremêlés, qui pour notre couple a exactement la même signification.

C’est maintenant à elle de me regarder avec stupeur, mais je vois ses yeux qui pétillent de satisfaction.

- Vous voulez dire que vous pratiquez aussi ce genre de relations ?
- Oui, j’aime tellement ma compagne que c’est pour moi un plaisir immense de la voir jouir en compagnie d’un autre homme. Un peu comme vous. Et je suppose que vous comprenez.

Nos regards se figent, ses yeux s’éclairent et je sens quelque chose qui brille dans les miens.

- Vous aurez deviné que par contre, ce n’est pas dans mes habitudes de séduire une femme. Je dirais même qu’habituellement je n’y songe même pas.
- Oui, je comprends tout à fait, et si vous souhaitez qu’on en reste là, je le comprendrai tout à fait.


Voilà, je me sens attiré par cette femme, elle me regarde avec des yeux remplis de désir, et je viens de lui expliquer que dans mon couple comme dans le sien, je reste sage alors que ma compagne peut se donner à d’autres hommes avec ma bénédiction.

Nos assiettes sont maintenant vides, le serveur vient nous proposer un dessert mais ce sera café pour nous deux. Elle comme moi devons repartir rapidement vers nos boulots respectifs. Tout en soufflant sur son café chaud, elle continue de m’interroger.

- Cela veut dire que vous n’envisagez pas de relation avec une autre femme que la vôtre ?
- Cela veut dire que je ne l’avais pas envisagé jusqu’à aujourd’hui. Mais je dois avouer que tout se bouscule dans ma tête.

Nous continuons à échanger quelques minutes sur nos expériences et nos envies respectives. Cette rencontre est vraiment surréaliste et je sens mon interlocutrice plus détendue, plus à l’aise qu’au début du repas. Ses sourires s’enchainent, son corps se relâche, elle est encore plus désirable. Il est temps maintenant de nous séparer, mais je n’ai pas envie que ce moment s’arrête, j’aimerais saisir sa main et lui dire que j’ai envie d’elle, déposer un baiser sur ses lèvres fines, mais rien de tout ça ne serait très raisonnable.

- J’accepte volontiers votre adresse mail, et celle de votre mari. Je m’empresserai d’ailleurs de prendre contact avec lui pour lui conter notre rencontre et mes envies.


C’est le candauliste qui vient de parler. Je sais à quel point il est important que ce type de situation puisse fonctionner en triangle, et que si aucune complicité ne s’installe avec le mari, il ne sera pas possible de séduire son épouse. C’est un « jeu » que je connais si bien, mais cette fois, je ne suis pas le mari, mais le prétendant.


Elle me tend un petit papier sur lequel sont notées deux adresses mail, je le saisis, effleure sa main tout en souriant. Il est clair que quelque chose se passe, dans son regard, certainement dans le mien, et tout ceci est très agréable.

Nous quittons la brasserie et nous retrouvons tous les deux sur le trottoir,

- Je m’appelle Vincent, et vous ?
- Appelez-moi Nymphette, c’est comme ça que mon mari aime me surnommer !
- Eh bien chère Nymphette, me permettez-vous de vous embrasser pour vous dire au revoir ?

Sa réponse est sans appel, elle s’approche et dépose sur ma joue un petit baiser tout chaud et me sourit. J’embrasse à mon tour sa joue rougie.

- A très bientôt chère Nymphette !
- Je l’espère Vincent.


Nous prenons chacun une direction opposée, mes pensées fusent, mon cerveau bouillonne, cette journée est incroyable et cette femme l’est tout autant.

Dès mon arrivée au bureau, je m’empresse de rédiger un mail à l’attention du mari, Patrick, à qui j’explique l’accident dans le bus, la pause en terrasse, l’envie de nous revoir le midi, et mon envie de poursuivre cette relation. En écrivant ces mots, j’espère sincèrement qu’il verra d’un bon œil cette rencontre imprévue et son dénouement, et qu’il sera favorable à ce que nous poursuivions nos échanges.

Oui, je le sais maintenant, j’ai très envie de revoir Nymphette.
Avatar de l’utilisateur
par jeanrp
#2230785
Très joli texte, je viens de comprendre... je suis un peu lent parfois.... que c'est écrit à quatre maisn... pas à quatre pattes, enfin je ne sais pas, moi :) c'est pour cela qu'il y a pleins de compliments sur la jolie @Nymphette :) et j'ai une petite idée sur les 10 autres doigts de ce récit là ;) enfin les 2 doigts, s'il est aussi agile que moi.... sur le clavier :)

Jeanquivalaisserlevélopourlebus
Avatar de l’utilisateur
par croclavie82
#2230801
Mon cher @jeanrp , il y a en tout 60 doigts ! (enfin je l'espère), ou plutôt 6 mains, et autant de bras, mais seulement 3 cerveaux.
J'ai une petite idée concernant les 2 mains qui ont accompagné la @Nymphette pour le premier récit, et une certitude pour le cerveau qui l'a accompagnée sur le second :x
Avatar de l’utilisateur
par croclavie82
#2230846
Le monde est petit @jeanrp :)
  • 1
  • 23
  • 24
  • 25
  • 26
  • 27
  • 34

Notre boutique candauliste 100% sécurisée