[Dionysos06]

Texte pour Sandra (le pari)

Oh que j'en aie reçu de la morale !
Le sexe sans procréation, c'est sale.
Surtout ne pas gémir, cacher ses râles.
Et bien sûr, se contenter d'un seul mâle.
Trop longtemps, ce fut ma ligne de vie.
J'avais mis sous l'éteignoir mes envies ;
Rendu ma libido inassouvie ;
Rangé mes sens dans un kit de survie.
Pourtant, quand je ne m'y attendais pas
Mon bon époux m'a fait franchir le pas.
Grâce à lui, j'ai fait passé à trépas
Le passé pour jouir de mes beaux appas.
Naïf chéri, tu n'as plus la maîtrise,
Quelque puissent être tes vantardises,
De mon sexe que mes désirs attisent.
J'ai tout jeté en sortant de l'église.
À compter de ce jour, j'en suis fort aise,
Dans mon corps et mon cœur je suis à l'aise.
Bien que je t'aime fort, ne t'en déplaise,
Je choisis seule, tous ceux qui me baisent.

Texte pour Joli Couple

Certaines ont des habits univoques.
Les miens sont toujours très équivoques
Sans que jamais je m’emberlicoque,
Quand, volontairement, je provoque.
Mes parents m’ont donné pour nom, L.
Ils ont eu raison, je suis sensuelle,
Quoiqu’un peu sauvage aussi, Cybèle.
Et mon mari me trouve si belle.
Je suis comme Janus, j’ai deux faces.
La première, c’est ma carapace
Honorable. L’autre, plus fugace,
Plus intime, mais très efficace,
C’est ma garde-robe libertine.
D’apparence sages et anodines
Ces tenues sont en fait très coquines
Et nous aident à vaincre la routine.
Sous un strict manteau, mes seins sont nus.
Mes fines lanières de tissus,
Messieurs, vous en mettent plein la vue.
Je l’aime ma vie ainsi vécue.

Texte pour SHPL

J'adore me sentir salope,
Même dans les lieux interlopes.
La pensée d'être misanthrope
Me ferait tomber en syncope.
Je veux être remplie, pleine
D'un pieu qui se donne la peine ;
Démontée à en perdre haleine.
De mon amant être la reine.
Je veux jouir devant mon cocu
Qu'il voie ma chatte et mon beau cul
Dont il est pour l'instant exclu
Investis par la queue élue.

Texte pour c2b78

Je t'aime si fort mon chéri.
Aussi, pour que tu sois ravi
Lors de ton anniversaire,
Pour que tu sois le cul par terre,
J'ai peaufiné un scénario
De derrière les fagots.
Mon cadeau sera unique,
Enjoué, taquin, magique.
J'aurai comme assistant un bonnet.
Chéri, je te sens étonné
Par cette annonce que tu crois banale.
Tu le seras quand tu verras le mâle
Coiffé de ce couvre-chef
S'occuper de mon corps derechef.
Ton cadeau, mon mari candauliste,
Sera de passer après la baliste
Gorgée d'envie de notre amant.
Tu lècheras les filaments
Laissés par sa grosse bougie.
Pour ton anniversaire, c'est moi qui jouit.

Texte pour Orchidée 2020

Le jour s'annonçait monotone,
Sous un pâle soleil d'automne.
Aucune fleur à butiner,
Aucun pistil à lutiner.
Et, ô miracle !, je te vis,
Gorgée de plaisir et de vie.
Sitôt remercié le Seigneur,
Je volai vers toi plein d'ardeur,
Voulant t'honorer de mon dard,
Tu es un si bel étendard.
Chez les bourdons, il est d'usage
D'accomplir les joies du mariage
Sur toutes les fleurs épanouies.
Je vais te butiner, réjoui.
Avec toi, ma belle orchidée,
Je vais planer à satiété.

[Dionysos06]

Texte pour Marine et Patrice

En vain, Patrice avait chanté
Au fil de mornes étés.
Pour sa femme, il rêvait de cul ;
Promesse, hélas, non tenue.
Pas un seul petit morceau
D'amant, même vermisseau,
Pour honorer sa Marine.
Dieu qu'il faisait grise mine.
Arriva un jeune loup
Pour faire sauter le verrou.
- Jeune homme, je suis prêteur.
Avez-vous quelque ardeur
Pour faire un coït intégral,
Car c'est là le principal,
À ma femme parfois prude ?
- Monsieur, j'ai pour habitude
De toujours avoir le sang chaud.
C'est là mon moindre défaut.
J'ai pour principe immanent
D'agir, à la demande en amant.
- Soyez béni ! Nuit en jour,
Je cherchais, échouant toujours.
- Vous avez trouvé ! Soyez fort aise
Car à présent, Marine, je baise.

[Dionysos06]

Poèmes pour Canlib

I) Tu croyais que ce serait un matin
Quelconque, mais c’est la saint Valentin
Mon chéri, et c’est moi qui prends les rênes.
Tu seras le valet, et moi la reine.
Vois-tu, la cravache est déjà sortie,
Celle de ton amante aimée, pardi.
J’ai enveloppé mon corps dans les fils
Si serrés de soie dont le sex appeal
Excitait tant cet amant au long cours
Qui voulait toujours plus de mon amour.
Et puis, rien que pour toi mon doux époux
J’ai paré d’un joyau mon petit trou.
Pour mon homme, c’est un œil rouge sang
Qui brille dans la nuit de mon séant.
Viens, il est temps ! Prends ta reine de cœur.
Pénètre-la de toute ta longueur.
Je t’ordonne de me faire crier
De me lustrer, de me faire briller.
Libère au fond de ma féminité
Le jus glorieux de ta virilité.

II) Je suis une couturière professionnelle.
Tous les jours, matin et soir, je pique et je couds.
J’apprécie mon métier, il est fort à mon goût.
Mais sitôt que mon ouvrage est terminé, celle
Que vous croyez connaître se métamorphose.
Je range mes aiguilles et mon fil. Je deviens
Le temps d’une folle soirée la virtuose
Du mètre ruban. Oh que je le manie bien,
Ce souple instrument dédié à mes seuls plaisirs.
Mon merveilleux mari a ramené pour moi
Des mâles excités pour calmer mes émois.
Vite mesurer la taille de leurs désirs.
Ce ruban est l’implacable juge de paix
Qui dicte la poursuite des évènements.
Pour que l’un de ces prétendants soit mon amant
Il doit avoir maints centimètres à son épée.
Je donne les chiffres à mon époux, qui l’eut cru ?
Tout mâle trop court de la tige doit partir.
Ma féminité a trop besoin de gémir,
Pour de modestes vermicelles « Lustucru ».

III) Un dîner de feu,

« C’est l’heure ma chérie,
Nos invités arrivent. »
La voix de mon mari
Me met sur le qui-vive.
Il sait combien je les attends
Ces moments coquins hors du temps.
Moi, l’épouse si sage,
L’été, je m’épanouis.
Envolés mes corsages ;
Mes culottes ? Évanouies.
Je glisse dans ma robe, nue.
Le vent taquin s’y insinue.
Je chauffe mon époux.
Mes appas accessibles,
Toujours le rendent fou,
C’est bien compréhensible.
Les voisins sont là. Leurs regards
Vers mes seins libres sont hagards.
En écartant les cuisses,
Je bouscule ces mâles
Du grand feu d’artifice
De mes rouges pétales.
Leurs épouses se font rétives
Aigries, jalouses maladives
Ça y est, ils sont partis.
Nous sommes si heureux
Nous avons réussi
À allumer le feu.
Mon homme devient ouragan
Amant fougueux, autant qu’aimant.

[Dionysos06]

Texte pour Jolie Féline

Faire que les tétons pointent...
Faire que tes beaux seins se dressent
Faire que mon caleçon se tende
Faire que je te réchauffe de mes envies
Te souhaiter une belle et douce nuit.

Texte pour Sakura

Femme épanouie,
Délicatement coquine.
Désir sur ta peau.
Ta beauté fleurit, fragile
Et forte comme la vie.

Texte pour Vic (Hibiscus 30000)

Vic, tu es une femme détonnante.
Tout à la fois jolie, sexy, bandante.
Avant de te connaître face à face,
Voici, ma coquine, une dédicace.

[Dionysos06]

Je vous aime,

Je ne vais pas tourner autour du pot,
Ni devenir un joueur de pipeau.
Ce que je tiens à dire est délicat,
Fragile comme un tissu d’alpaca.
Vrai de vrai, beau couple uni, je vous aime.
C’est fait, je l’ai dit. Ne soyez point blêmes
En entendant cette révélation.
Tel Gabriel, c’est mon Annonciation
Faite à tous les deux qui m’êtes si chers,
Aux tréfonds de mon cœur et de ma chair.
Je sais que tout cela est compliqué,
Et peut même vous faire paniquer.
Mais les amis, n’ayez aucune crainte,
Je suis pur comme l’âme de Philinte.
J’entends que cette amitié amoureuse
Nous enivre d’une joie vaporeuse :
Se trouver emmêlés en entrechat,
Enfoncer mon aiguille dans son chas,
Savoir qu’il est toujours temps d’un encor
Pour arrimer nos âmes à nos corps.
Las, la coupe vit trop loin de mes lèvres
Et toutes ces lieues me donnent la fièvre.
Mais cette folle envie n’est pas perdue.
Nos cœurs danseront un jour sur nos culs.

[Saxojaune]

@Dionysos06 on t'aime aussi

[fredcandaule]

@Dionysos06 tu es essentiel à ce forum, notre caution culturelle. Que tes vers sont beaux ! Que ta vision du candaulisme est fine et juste...
Je n'ai qu'un seul souhait : que tu continues à nous régaler avec la musique des mots.

[canlib]

@Dionysos06
Tu es touchant, tu es vrai, tu es une valeur sure du forum.

Je n'ai pas ton talent, mais j'ai de l'humour... Je vais donc tenter de te dire merci et à très bientôt ici avec un trait d'humour pour faire référence à ton talent:



Quels mots utiliser pour Dionysos ?
Si on parle de lui c’est pour son talent
Même si on aime son côté philosophe
Chez les mousquetaires il serait D’Artagnan

Sur un tel forum il est essentiel
Nous qui ici sommes entre couples candaulistes
Ses rimes sont pour nous démentielles
Pour nos neurones ses mots sont corrosifs

Pour tant de personnes tu es un ami
Soit, il est vrai virtuel
Tes rimes provoquent un tsunami
Pour ceux et celles qui sont plus sapiosexuels

Parfois on ne dit pas assez MERCI
On devrait te dire “Restes avec nous”
Avec toi notre ciel est éclairci
Tes poèmes sont ici un rendez-vous

[pleasecuckme]

@Dionysos06

[pleasecuckme]

Tu penses être ridicule ?
Et pourquoi pas, si c'est pour faire référence à "Ridicule" de Patrice Leconte, un chef d'œuvre.

[Schat]

@Dionysos06 , chacun à sa place sur le forum. Chers admins, ne supprimez pas son compte et tous ses jolis vers. On a tous son petit coup de mou, accro des commentaires, des likes, toujours faire un post, qu'importe... @Dionysos06 , tu fais partie de cette petite famille qui se met à nu, qui ose en vers et en prose. Prends un peu de temps, fais une pause, nous avons besoin de notre poète

[Patrice63]

Je ne sais quoi dire tellement je suis touché par la beauté de tes poèmes... Tu es un élément essentiel de ce forum ! Ta contribution est unique et personne ne peut te remplacer si tu pars, un talent comme le tien est si rare....
A chacun de mes messages, je guette tes commentaires, tu fais parti des fidèles sur qui on peut compter pour un retour prompt et sincère, un confident... Alors, reste encore un peu avec nous !
Très cordialement, Patrice.

[Dionysos06]

"Les choses les plus importantes de notre vie ne sont pas extraordinaires ou grandioses. Ce sont les moments où nous nous sentons touchés l’un par l’autre." Jack Kornfield
Et bien, je puis dire que j'ai été très touché par tous ces magnifiques, merveilleux messages, jusqu'à la palpation de mon cœur et de mon âme.
Je reviens bientôt avec des textes.
Je vous embrasse , surtout les dames

[Patrice63]

. Je reviens bientôt avec des textes.
Je vous embrasse , surtout les dames

Le meilleur commentaire que j'ai lu de ta part
A bientôt alors !!!!

[Dionysos06]

Pavor,

Bien plus qu’un mari, je suis un équilibriste.
J’avance dans la vie sur un fin fil de soie.
Art aléatoire ; et cependant, je persiste.
S’arrêter n’est pas vraiment une option pour moi.

C’est par amour que je marche au-dessus du vide ;
Pour lire dans ses yeux, la passion bien vivante
Du don généreux et de l’envie intrépide.
Ce mince fil tendu rend ma vie palpitante.

Sur une partition où résonnent deux do,
Je dirige une symphonie déconcertante.
Avec ma baguette, je joue au mikado ;
Éphémère chef d’une musique envoûtante.

Ce qui motive cette inextinguible ardeur
À me toujours mouvoir en tant que funambule,
C’est un mélange explosif ente amour et peur ;
Ce moment indicible où je crains la bascule.

Je plonge dans le vide cosmique quand ton
Corps cesse d’être ma seule propriété,
Quand je t’offre, avec angoisse et délectation,
Aux assauts débridés d’autre virilités.

Mon mon soleil se lève toujours sur tes seins.
Car oui, après chaque voyage, émue, repue,
Ce sont mes rayons qu’enlacent tes douces mains.
Des seuls fidèles de la foi nous serons crus.

Sans cette peur, je souffrirais de jalousie.
C’est pour ça que je suis un mari candauliste.
Cette pluralité est notre parousie.
Pour notre amour, je resterai équilibriste.

[fredcandaule]

Je plonge dans le vide cosmique quand ton
Corps cesse d’être ma seule propriété,
Quand je t’offre, avec angoisse et délectation,
Aux assauts débridés d’autre virilités.

Seule la poésie nous offre la possibilité d'exprimer l'indicible. Quatre vers merveilleux qui décrivent au lieu l'aventure intérieure que nous vivons.
Merci @Dionysos06

[Dionysos06]

@fredcandaule je partage évidemment ton avis sur la question. Merci.

[fredcandaule]

Et tu partagerais encore davantage si mon téléphone ne me changeait pas mes mots. Il fallait bien sûr lire "au mieux" et pas "au lieu"

[Patrice63]

Superbe! Une fois de plus, tu sembles tout deviner, nos émotions, nos envies, nos fantasmes mais aussi nos doutes parfois... Tu es poète et psychologue, tu es vraiment un pilier de ce forum !
Merci Dionysos pour tout ce que tu nous donnes!

[Dionysos06]

Merci infiniment @Patrice63

[Dionysos06]

J'ai beaucoup aimé le récit de Brigitte, la superbe et coquine madame @fredcandaule, où elle se plaint de la brièveté de son dernier rendez-vous avec son amant. Une petite heure, quelle misère. Cela m'a inspiré ce poème.

Contre la montre,

Une femme court, tant elle est pressée.
Ses bottes de sept lieues la font voler.
Le temps lui étant chichement compté,
Que faire d’autre pour le dominer ?

Mais pourquoi donc se hâte-t-elle ainsi ?
Irait-elle vers quelque lieu précis ?
Y aurait-il un secret dans sa vie,
Ou l’influence de quelque lubie ?

Dans sa rouerie, sue de tout le Cosmos,
Le facétieux dieu ailé, Chronos,
A pu faire germer dans son éthos
D’irrésistibles pulsions pour Éros.

La belle épouse est à présent l’actrice
De sa folle plongée vers des abysses
Où ses idées sensuelles se blottissent
Dans les gemmes d’improbables calices.

Si elle va de la sorte en courant,
C’est pour rejoindre son viril amant.
Tellement d’envies, et si peu de temps
Pour chevaucher, nue, les ailes du vent.

Elle râle après la radinerie
De l’autre homme de sa vie, son mari.
Elle qui rêvait de toute une nuit,
Pour une heure, il n’a payé et dit oui.

La porte de la chambre à peine close,
Elle adopte sa plus sensuelle pose.
La langue mâle devient virtuose
Pour butiner l’exquis bouton de rose.

Tout va vite. Leurs désirs affolés
Mènent les amants vers des envolées
Effrénées. Madame, toute essoufflée,
A oublié son mari esseulé.

Moralité, une femme mariée
A besoin de temps pour prendre son pied.
Maris !, ayez le geste approprié.
Payez-lui une nuit hors du foyer !

[Dionysos06]

Le moment,

Encore quelques millimètres,
Et tu ouvriras la fenêtre
Sur la galaxie enchantée
De l’astre qui m’a envoûté.
Le spectacle n’est pas nouveau,
Mais il reste tellement beau.
Ta comète et sa chevelure,
Colonne chauffée de mercure,
Débutent leur course elliptique
À l’insatiable métrique.
Mes yeux, télescopes encagés,
Suivent de très près ton trajet.
Tant de fois tu l’as parcouru !
Pourtant, je demeure confus.
Ma tête veut, mon cœur a peur.
Tu es si fort, si plein d’ardeur,
Coiffé des anneaux de Saturne
Par rapport au pâle cothurne
Que je suis parfois. Cependant,
Je veux ce moment, je l’attends,
Excité, tremblant, les mains moites.
Déjà, tu vois la porte étroite
Étoilée de rosée d’envie
Qui ne peux contenir ses cris.
Ton lance, ceinte de diamants
Suintants en minces filaments,
Écarte les lèvres en corolle,
Vraie Bonaparte au pont d’Arcole.
En une poussée, tout est fait.
Ma mie vibre par ton épée.
Ses yeux ne regardent que toi.
Tu es, pour un temps, sa vraie loi.
Chaque va-et vient me ravit.
Elle rit, c’est mon Paradis.

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[Saxojaune]

J'aime beaucoup la référence à l'espace, l'infiniment grand, là où les lois de l'attraction règnent en maitre. Le candaulisme est un genre de voyage cosmique où l'espace-temps est modifié

[Dionysos06]

@Saxojaune je partage complètement cette vision d'une distorsion de l'espace-temps quand se produit une rencontre candauliste.

[Patrice63]

Tes textes sont comme d'habitude... Envoûtant !
Pour une fois, je commenterai ta photo... Elle est terriblement réaliste !!!! Oui, quand Marine baise avec l'autre, le moment où son gland s'approche, touche délicatement les lèvres humide de désir puis les écarte pour s'y enfoncer lentement, très lentement, quel plaisir pour moi! Une excitation fantastique pour le voyeur candauliste que je suis.

[Dionysos06]

@Patrice63 Merci beaucoup pour ton commentaire.
Souvent, mes idées viennent quand je vois des photos, ici par exemple. J'essaye alors de coller à ce que j'ai vu pour décrire une atmosphère, une ambiance que j'ai déjà plus ou moins en tête à la lecture de ce forum. Ce cliché, que je trouve très beau et terriblement intense, a été le déclic pour ce poème. Merci pour ton ressenti si intense de la situation, du moment.

[Dionysos06]

Certains forumeurs m'ont "ennuyé", pour rester très poli. Je réponds à ma façon, en poésie.

Le poète et le cocufieur,

Un poète versifiait de l’aube au couchant.
De ses mots taquins, coquins, rarement cassants,
Aux neuf Muses si belles, il disait son amour,
Trouvant à chacune, d’irrésistibles atours.
Mais sa préférence allait vers les tête-à-tête
Avec l’érotique Érato, fille parfaite.

En un lieu tout proche, vivait, dans la clameur,
Un grand et fort gaillard se disant cocufieur.
Il chantait : « ma tignasse fait de moi un lion. »
Partout, il essayait d’assouvir ses passions.
« Que l’on puisse me résister est impossible.
Nulle femelle, devant moi, reste impassible. »

Mais tous les jours, cet insatiable Dom Juan,
Voulait que des Muses, enfin, il devînt, l’amant.
Et chaque fois, il échouait. Sa jalousie
Croissait toujours plus. Il criait à l’hérésie
En voyant le poète, en plus de caresser
Érato, de ses vers ciselés l’enlacer.

Un jour, ce faux lion voulut prendre par sa queue
La charmante Muse. Inculte, il ignorait que
Cette femme était la chair du maître des Dieux.
L’insolence du cocufieur rendit furieux
Zeus qui conçut un plan fort méchant pour punir
L’impudent en lui ôtant le goût des plaisirs.

« Avorton !, tu crois que c’est tous les jours la fête
Pour les femmes qui couchent avec toi. Tu es bête
En plus d’être nocif. Désormais, la raideur
Dont partout tu te vantes avec si belle ardeur,
Ne sera plus qu’un mirage, un vieux souvenir
Qui aura déserté le champ de tes désirs. »

Le courroux olympien frappa le cocufieur
Qui en resta muet, interdit de stupeur.
« J’ai bandé mon arc pour que tu ne bandes plus.
Aucun mari, par toi, ne se verra cocu. »
Zeus n’en ayant point fini avec le châtié,
Fit quérir le poète d’Érato apprécié.

Pour ajouter du sel sur la blessure à vif,
Jupin dit à l’aède : « En apéritif,
Tu diras partout que ce nuisible vantard,
A, dorénavant, en berne son étendard.
Pour tes repas, tu pourras taquiner mes Muses,
Car il n’y a pas en toi de mauvaise ruse.

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[Dionysos06]

Comment annoncer sa volonté à son mari sa volonté de libertinage et de pluralité ?

Éveil,

Le soleil ne brille plus aussi fort qu’avant
Sur notre couple. La routine, paravent
Insidieux, distille son narquois venin
Jusque dans notre lit conjugal. Le satin
Des draps n’est plus qu’un souvenir qui s’effiloche
Lentement. Je sens bien que nous ratons le coche.
Je ne puis voir la trame de notre passion
S’étioler. Pour nous deux, j’ai bien trop d’ambition.
J’ai tant réfléchi, pesé le contre et le pour,
Évalué la vraie profondeur de notre amour,
Qu’enfin, je viens de trouver la solution
Qui remettra notre couple en ébullition.
C’est décidé, je prends mon courage deux mains
Pour dire ce que tu pourrais trouver malsain.
Mon chéri, le cri de mon désir est aphone.
L’unicité de nos liens, telle Perséphone
Errant dans les Enfers, a privé mes plaisirs
Du son magique du vent qui me fait gémir.
Notre lit est le gouffre où ma flamme s’étiole ;
Et cette noire réalité me rend folle.
Surtout ne le prends pas mal, mais à n’être unie
Qu’à ta belle queue dressée, je me sens punie.
Mon âme et mon corps rêvent à des constellations
Dont les étoiles sont des gouttes en suspension
Du foutre éjaculé par mes futurs amants.
Pour que tu comprennes, je le dis autrement :
« Sauvons notre couple en devenant libertins ! »
Je veux que sur ma peau s’égarent d’autres mains,
Que d’autres bouches boivent ma féminité,
Que d’autres pieux labourent mon intimité.
Je veux recueillir de la poussière de lune
Scintillante, sur les glands des mâles, leurs hunes.
Pour quelques heures, je veux larguer les amarres
Être submergée d’envies inouïes. Mais mon phare
C’est toi ! Et aussi loin que le sexe m’emporte,
Ma passion pour toi sera toujours la plus forte.
Sache bien mon chéri, qu’après chaque saillie,
Comme un pacha, en moi, tu seras accueilli.
Pourquoi voudrais-je quitter l’homme de ma vie,
Capable de me laisser vivre mes envies ?

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Le bateau ivre.jpg

[fredcandaule]

Ce dernier poème est sublime @Dionysos06

[Dionysos06]

Merci beaucoup @fredcandaule