Mars 2016, retour à Châlon....
Jamais je n’aurai imaginé retourner là-bas ! J’allonge mes jambes sur la banquette arrière toute pour moi. Devant, Les filles discutent chiffon, Véronique au volant et Marine sur le siège passager. Je somnole un peu, le bruit du moteur ronronnant me berce. Je revois les images de l’année dernières, Marine, Yohan... Ces derniers mois, je les ai si souvent vues envahir ma tête et me laisser le cœur palpitant. Mais je pense aussi au truc le plus improbable qui soit arrivé dans notre histoire déjà peu banale.
Environ un mois après notre retour, Marine est rentrée un soir, toute excitée, de son boulot. Elle me glisse un «
Si tu savais » puis me laisse, en riant sous cape. Soirée tendue pour moi tant j’étais impatient de savoir mais à chaque fois que discrètement je lui demandais «
qu’est-ce qui t’arrive ? Dis-moi ? », j’avais droit à «
Plus tard, quand on sera tranquille tous les deux une fois les enfants couchés ». Bref, elle me torturait et le savait !
Ce fut enfin le moment tant attendu, celui de la confidence :
_ Tu sais, je t’ai dit que ces derniers temps, Véro n’avait pas le moral... Ben cet aprèm au café... Je me suis souvenue de ta blague quand on changeait les draps à Châlon... Ben je me suis dit que peut-être ça la secouerai un peu... Je l’ai fait !
Elle me regardait avec un grand sourire et moi je restais là comme un idiot. Je n’avais rien compris ! Elle s’en était rendu compte et s’était mise à rire plus fort.
_ Tu m’avais dit « Tu n’aura qu’à lui raconter ce que les draps ont vu ! », Ben je lui ai raconté !
Là je n’en revenais pas. J’avais toujours l’air idiot sans doute car elle avait ri encore.
_ Noooonnnnnn...
C’est tout ce que j’avais pu dire à ce moment là.
_ Ben siiiiii, tu aurais vu sa tête ! Complètement abasourdie la Véro ! Elle ne voulait pas me croire... Elle est retournée dans son bureau complètement chamboulée. Bon, je t’avoue que sur le moment, je me suis dit « tu as fait une bêtise, Marine ! » mais figures-toi qu’une heure après, elle m’a envoyé un sms en me demandant des détails ! J’aimerai trop que ça lui donne des envies de se lâcher un peu, ma Véro, histoire qu’elle se trouve un mec !
Je la regardais, hébété, presque saoulé par son débit de parole. J’ai quand même fini par lui répondre :
_ Et tu lui en a donné ?
_ Quoi ?
_ Ben des détails !
Elle a rit avant de me glisser :
_ Pas mal, oui, pour l’émoustiller un peu. Elle trouve que je suis une sacrée veinarde, maintenant, c’est donc bon signe ! Je vais la surveiller de près, Va falloir qu’elle se bouge, crois moi !
En effet, Marine ne l’avait pas lâchée. Mais il semble bien que la dénommée Véronique ait eu beaucoup de mal à se décider. Ce n’était pourtant pas compliqué, Marine voulait juste la pousser à sortir en boite pour faire des rencontres mais l’autre semblait vraiment coincée. Et puis, huit jours avant, il y a eu ce nouveau retour de boulot plein d’excitation de ma princesse-coquine.
Je souris en y pensant, bien calé sur mon siège. Les filles piaillent toujours à l’avant.
Huit jours avant :
_ ça y est ! on va enfin y arriver !
_ Houlà, de quoi tu parles ?
_ Ben de Véro ! Le week-end prochain, on retourne à Châlon ! Je m’occupe de faire garder les enfants...
_ Mais c’est quoi ce truc ? Tu aurais pu m’en parler plus tôt, non ?
_ Mais je ne le savais pas, mon amour, ça vient de se décider, c’est tout ! Allez, c’est bon quoi, on va bien s’amuser...
_ Bon, ok, raconte-moi tout.
_ Ben c’est simple, Véro m’a juste dit qu’elle retournait à Châlon ce weekend et m’a demandée le nom de la boite de nuit. Mais figure toi qu’aussitôt, elle me dit «
je sais pas pourquoi je te demande ça vu que j’oserai probablement pas y aller. ». Pour plaisanter, je lui ai demandé si elle voulait qu’on l’accompagne dans sa recherche d’un prince charmant ! Et elle m’a répondu, le plus sérieusement du monde «
j’aimerai bien, oui... ».
Je lui ai répondu «
ok, on va avec toi ! ». C’est faisable, non ?
_ hummm moui… Et on pourrait revoir Yohan dans ce club…
_ J’’y ai bien pensé mais là, ce serait compliqué. Sauf si… Imagine qu’ils se plaisent… Ce serait une drôle de situation !
_ Ouai, étrange situation, en effet. On verra bien.
Je m’étais dit qu’à quatre avec Véronique, ça pouvait devenir intéressant… Mais ça, je ne lui en avais pas parlé.
Je repère le panneau indiquant le bled paumé où se trouve la maison, nous ne sommes plus très loin. Je baille un coup en cherchant à me dégourdir les jambes et retourne dans mes pensées. «
Chercher un prince charmant... Plutôt un mec pour la baiser, oui ! Ce serait plus efficace pour lui redonner le moral à la Véro... et Yohan ferait bien l’affaire ! Ou moi... ».
Je ne l’avais jamais vu avant qu’elle me dise bonjour tout à l’heure. Les joues rouges de confusion, elle s’était aussitôt tournée vers Marine pour échapper à mon regard curieux. Elle avait le même gabarit que ma princesse, un peu plus ronde peut-être mais pas grand-chose, des formes agréables à regarder, une poitrine comme celle de Marine mais une couleur de cheveux pas du tout à mon goût, un blond « artificiel » franchement moche.
Véronique se gare devant la maison. On descend nos bagages de la voiture et on range le tout dans la chambre. C’est convenu que les deux filles dorment dans le lit et que moi, je prends le petit canapé situé dans un coin. Je regarde la pièce et les souvenir affluent.
Une heure plus tard, elles sortent enfin de la salle de bain. Suis gâté, deux belles nanas pour moi tout seul, il y a pire pour un mec ! Marine a prêté une de ses tenues, elle a tout prévu. Les deux en petites robes noires assez courtes, bandantes à souhait ! Je cherche mon portable mais ne le trouve pas, il a du tomber dans la voiture. Tant pis, on verra plus tard pour les photos souvenir. En route pour le restau…
Le vin aidant, les langues se délient, Véronique me tutoie et j’avoue qu’elle attire de plus en plus mon regard. Elle est franchement bandante en fait ! Marine fait tout son possible pour la faire rire et les effets de l’alcool l’entraine peu à peu sur des sujets grivois pour finir par lui parler carrément de sexe. Marine met carrément les pieds dans le plat en me lançant :
_ Tu sais que ça fait plus d’un an qu’un mec ne l’a pas touchée ?
Véronique devient rouge écarlate :
_ Rhhhôôô, t’es folle de lui dire ça ! pffff je ne sais plus où me mettre moi maintenant...
J’éclate de rire avant de lui dire en douce :
_ C’est bon, je comprends très bien que cela puisse te manquer...
_ Ohhh ça va, oui ? Vous êtes terribles vous !
Elle finit par sourir et ajoute :
_ Je ne te dirai plus rien, Marine. Ça devait rester entre nous !
_ Ben ça reste entre nous ! Toi, moi et Pat !
_ Pfff, t’es nulle !
Je la regarde et lui dit sérieusement :
_ C’est dommage que tu n’ais pas chercher de mecs... Tu es franchement bandante en plus...
Elle me regarde, les yeux éxarquillées. Marine en profite pour me demander :
_ C’est vrai ? Elle te fais bander ?
Véronique pique un nouveau phare et balbutie :
_ Vous êtes complètement barges... Mais ça fait toujours plaisir, merci...
Marine insiste :
_ Alors ?
La situation devient franchement excitante et je sens mon sexe se dresser dans mon slip.
_ Oui ! Je ne dis pas uniquement ça pour te faire plaisir Véro...
Devant sa mine ébahie, j’ajoute ;
_ Tu veux voir !
Là, je fanfaronne, m’attendant à une dénégation spontanée de sa part mais la surprise la laisse sans voix... Mais pas Marine :
_ Chiche !
La transpiration coule sous mes bras et je sens mes mains trembler et je me dis que j’aurais mieux fait de fermer ma gueule.
Marine me regarde fixement, un sourire au coin des lèvres. Véronique ne dit rien, visiblement estomaquée par notre échange.
Je ne pas me défiler et toujours fixant Marine dans les yeux, je glisse mes deux mains sous la table. 2tant placé dos au mur, je peux surveiller toute la salle et personne ne peut voir sous la nappe à moins de se pencher en étant tout près. Je défais mon ceinturon puis mon pantalon et ma braguette. Je baisse un peu le devant de mon slip etr sors ma queue maintenant bien raide. Puis je remets les mains sur la table.
Marine pouffe de rire puis laisse tomber sa serviette et se penche pour la ramasser. Elle se relève et me regarde avec un grand sourire :
_ Elle me donne faim...
Puis elle se tourne vers sa copine :
_ A ton tour... Je suis sûr qu’à toi aussi, elle va te donner faim...
Véronique, les joues toujours rouges de confusion, hésite. Baissant la tête, elle s’empare à son tour de sa serviette et la laisse tomber sur le sol.
Lorsqu’elle se relève, elle murmure :
_ Vous êtes complètement fous...
Marine pouffe de rire à nouveau et lui glisse :
_ Ose dire qu’elle ne te fait pas envie...
Véronique ne répond pas, la tête baissée dans son assiette. Marine, plus coquine que jamais ajoute :
_ Si tu es sage et si tu ne rencontres personne, je veux bien te la prêter...
Mon cœur bat la chamade tandis que je me réajuste en riant face à Véronique qui hausse les épaules en riant également.
_ Des fous, vous êtes complètement dingues.
Trois heures du matin et l’ambiance ne faiblit pas. Toujours pas de Yohan en vue, c’est râpé. Sur la piste, les filles s’éclatent comme des folles en sautant dans tous les sens. Pour la recherche d’un mec pour Véronique, c’est foutu aussi, elles n’y pensent même plus. De temps en temps, des types essaient d’attirer leur attention mais elles n’en ont visiblement rien à foutre.
Il faut dire qu’elles ont pas mal picolé, au restau d’abord puis dans le club. Véronique, consciente de son état à la sortie du restau, m’a donné les clés de sa voiture, je suis donc tranquille et les voir dans cet état me ravit. Je les regarde en souriant. Elles se frôlent, se tortillent, se frottent l’une contre l’autre en riant, bref, deux nanas un peu déjantées… De temps en temps, elles reviennent boire une gorgée de wisky-coca puis repartent se trémousser dans la foule.
Je décide d’aller prendre l’air et sors un moment dehors. Je sirote une bière plus très fraiche, pas terrible ! Je regarde le parking, cherchant machinalement la voiture de Yohan, au cas où… Mais rien en vue, c’est dommage. Je retourne dans le bruit avec l’intention de me bouger un peu car sinon, je vais m’endormir. Je reviens vers notre petite table poser ma canette vide et note que les deux verres de mes miss sont vides. Je les cherche du regard mais elles sont introuvables. Je me dis que les toilettes sont sûrement l’endroit le plus probable pour les trouver, il me suffit d’attendre… Au bout de dix minutes, toujours rien, je décide de partir à leur recherche. Un long couloir sombre qui se sépare en deux, à droite pour les hommes, à gauche pour les femmes. Je m’avance donc à gauche, le couloir fait un coude. Je jette un coup d’œil, la porte des toilettes est au fond. A mi- chemin, deux silhouettes enlacées contre le mur s’embrasent sur la bouche. Mon cœur s’emballe d’un coup, je ne peux y croire. Je m’avance et découvre avec stupéfaction mes deux femmes s’embrassant à pleine bouche !
Je suis sidéré. Non pas que cela soit choquant pour moi de voir deux femmes s’embrasser ainsi mais je ne m’attendais pas vraiment à ce que Marine soit tentée par ce genre de jeu. Je sens mon ventre se crisper et ma queue augmenter de volume. C’est terriblement excitant et d’une sensualité affolante. C’est plus fort que moi, je sors mon portable et prend une photo.
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Le flash les surprend et elles tournent la tête vers moi. Me reconnaissant, Marine pouffe de rire et d’une voix mal assurée :
_ Oh ! t’es là ! On te cherchait partout...
Je ne réponds pas, toujours sous le choc de la surprise. Véronique me regarde, un peu gênée mais sans plus, l’aplomb de Marine semble la rassurer. Je sors de ma torpeur et tout en souriant à mon tour :
_ Vous voulez rentrer à la maison ?
Marine esquisse une moue puis me répond :
_ M’oui, j’en ai un peu marre du bruit.
Puis se tournant vers Véronique :
_ Sauf si tu veux rester !
_ Heu, non… Moi aussi j’ai envie de rentrer. Si je peux !
A son tour, elle rigole, s’appuyant sur le mur d’une main pour garder l’équilibre. Marine me prend un bras et Je tends l’autre à Véronique qui s’y accroche aussitôt.
Nous rejoignons la voiture sans trop de problème et mes deux coquines s’effondrent à l’arrière en riant de leur ivresse.
Je m’installe au volant et démarre. J’essaie de me souvenir du trajet mais fini par m’égarer. De temps en temps, je jette un coup d’œil dans le rétro. Les deux filles sont collées l’une à l’autre et se parlent tout bas en riant. J’aimerai trop savoir ce qu’elles se disent mais pour le moment, je dois retrouver ma route. De temps en temps je jette un coup d’œil dans le rétro et plusieurs fois tombent sur le regard de Véronique. Des chuchotements entrecoupés de ricanements me font penser à une conspiration et commencent sérieusement à m’exciter. D’autant plus que j’entends enfin nettement une phrase soufflée un peu plus fort par Véronique « rhhhhôôô, nonnn, j’oserai pas... » suivie d’un propos de Marine étouffé mais visiblement insistant.
Je finis enfin par tomber sur la bonne route et 10mn plus tard, je me gare devant la maison. Les deux filles descendent de la voiture et se dirigent d’un pas mal assuré vers la porte d’entrée en riant de plus belle. Je me dis que finalement, cette soirée risque d’être très chaude et je ne vais surtout pas m’en plaindre...