Ce qui m'apparaît de mes séances de dessins, c'est souvent, et je crois que je pourrais dire toujours, le couple parti, pendant que je range et remets tout en place, la pression s'évacuant sereinement, je me dis en moi même, vraiment, ces deux là on voit qu'ils s'aiment...
Ce couple, j'étais en contact depuis quelques mois avec lui, elle avait semble t-il apprécié un peu les dessins et validé le fait de pouvoir poser... Mais je ne suis pas toujours disponible non plus, les plannings de chacun ont parfois du mal à se superposer et il arrive que des couples, dans leurs expériences diverses, franchissent des étapes comme des cabris endiablés, et oublient la possibilité de ce moment érotique où, pendant 10 minutes, le temps se suspend au bruit du crayon sur le papier et des regards scrutateurs sur le corps de la consentante victime... il y a quelques jours je me suis inquiété ! craignant soudain que ma séance de croquis ne paraisse bien fade, ou soft, ou en deçà de leurs jeux souhaités.... Mais le rendez-vous a été pris et quelques jours plus tard, le compte à rebours, pour moi, a commencé.... libérer l'atelier de ses occupants, au prix de quelques promesses ou menaces, modifier l'éclairage, prévoir les provisions....
Et les voila, arrivée en voiture dans la cour, premiers échanges de regards, toujours un peu d'inquiétude à l'idée de les voir se sauver en courant... bon, impossible, c'est moi qui avait le bip de la grille... Ce premier contact, c'est un moment fort anodin et en même temps plein de promesses, ce contrat qui nous lit, l'idée que cette femme, souriante, ravissante, sera, dans quelques minutes, nue devant moi.... imaginant qu'elle se dit de même, bientôt, je serais nue devant lui... Cela peut être troublant et pourtant elle ne le semblait aucunement, son mari la rassurant de son désir de la voir croquée et moi devant l'être pour tous les trois... Je ne louerai jamais suffisamment le bienfait apaisant des bulles joyeuses, car si j'ai toujours refusé toute forme d'anxiolytiques, il m'arrive de remettre en ces bouteilles au culot rigoureux mes humeurs qui s'en trouvent apaisées... et me rendent peut-être un peu trop volubiles.... Et pour les soulager de mes récits n'ayant rien à voir de notre programme, je proposais de passer à la partie dessins ! Il n'y eu pas trop de retenue au début, la si jolie Miss Aswad commençant un effeuillage dont je conserve, au moment même où j'écris et de la place où je suis, une vision excessivement précise et érotique... petite hésitation quand même, ou une manière peut-être de me faire remarquer la délicatesse de la dentelle de ses dessous... je proposais, un peu faux cul, de commencer en les conservant, que cela n'avait pas d'importance et puis, finalement, petite danse d'un pied sur l'autre et l'étoffe blanche brodée glissa le long de ses cuisses, sur les genoux et finit sur le bureau... Direction le canapé ! éternel podium de mon atelier, référant inévitable des premiers croquis....
Miss Aswad-canapé.jpg
Jeanquivousremercietouslesdeux
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